Inde: au moins 31 rebelles maoïstes et deux soldats tués
AFP
Au moins 31 rebelles et deux soldats ont été tués dimanche lors d’échanges de tirs dans le centre de l’Inde, théâtre depuis un demi-siècle d’une insurrection maoïste, a annoncé la police.
«Trente et un rebelles et deux membres des forces de sécurité sont morts», a indiqué à l’AFP Sundarraj P., un officier de la police. Deux autres soldats ont été blessés, a-t-il précisé.
Le bilan pourrait être encore plus élevé, à mesure que les opérations de recherche se poursuivent dans la région, a-t-il précisé. «Des forces supplémentaires ont été envoyées sur le lieu de l’affrontement», a ajouté le policier.
Les forces de l’ordre ont récupéré des armes automatiques et des lance-grenades sur les lieux, a également indiqué la police dans un communiqué.
La fusillade a éclaté dans les zones forestières du district de Bijapur, dans l’État du Chhattisgarh, le bastion de l’insurrection.
Plus de 10 000 personnes sont mortes dans des affrontements armés depuis le début en 1967 de cette rébellion, connue sous le nom de «naxalite».
Les naxalites, qui se réclament du dirigeant révolutionnaire chinois Mao Zedong, affirment lutter pour les droits des populations autochtones. Ils exigent qu’elles puissent jouir des terres, des emplois et des ressources naturelles abondantes de la région.
«C’est un grand succès en vue d’une Inde sans naxalites», a déclaré Amit Shah, le ministre de l’Intérieur de l’Inde, qui a affirmé l’année dernière que le gouvernement s’attendait à écraser la rébellion d’ici 2026.
Une répression des forces de sécurité a tué environ 287 rebelles au cours de l’année écoulée, une grande majorité dans le Chhattisgarh, selon les données gouvernementales.
L’Inde, qui a déployé des dizaines de milliers de membres des forces de sécurité, affirme avoir circonscrit l’insurrection à environ 45 districts en 2023 contre 96 en 2010.
Son gouvernement a également investi des millions de dollars dans des projets d’infrastructures et des dépenses sociales.
Le conflit a également donné lieu à un certain nombre d’attaques meurtrières contre les forces gouvernementales. Début janvier, une bombe placée au bord d’une route a tué au moins neuf soldats indiens.