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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

[PHOTOS] Avez-vous remarqué cet édifice ultra-écolo et coloré à l’entrée du centre-ville de Montréal par le pont Champlain?

«Le Journal» a visité cet immeuble à logements original au revêtement pensé par l’artiste Marc Séguin.

La partie lune du Haleco.
La partie lune du Haleco. Louis-Philippe Messier
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Photo portrait de Louis-Philippe  Messier

Louis-Philippe Messier

2025-06-29T04:05:00Z
2025-06-30T01:07:46Z
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À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.


En face du monument de grisaille froide qu’est le nouveau Griffintown s’érige un nouvel édifice résidentiel coloré qui présente son côté lune (cercle blanc) aux automobilistes qui arrivent sur le boulevard Robert-Bourassa et son côté terre (cercle bleu) à ceux qui partent... Et la communauté qui vit à l’intérieur est aussi peu banale que son revêtement extérieur.

L’œuvre picturale sur les faces de l’immeuble, appelé Haleco, a été pensée par l’artiste visuel et romancier Marc Séguin.

Elle comprend aussi une façade montrant une louve rouge hurlante attirant un essaim de bonhommes allumettes... car la vocation avouée de l’immeuble est de rassembler.

Une station Bixi jouxte la louve et sa horde de bonhommes.
Une station Bixi jouxte la louve et sa horde de bonhommes. Louis-Philippe Messier

Certains jugent cet édifice hideux.

«L’immeuble le plus moche de Montréal!» fulmine une de mes connaissances férue de patrimoine.

Au contraire, je me réjouis qu’un immeuble de 21 étages et 327 appartements ose la couleur.

Ce bonbon pour l’œil tranche sur la «quelconqueté» déprimante de la grappe résidentielle du Griffintown voisin.

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Les édifices de l’autre côté de l’autoroute sont ternes en comparaison du Haleco.
Les édifices de l’autre côté de l’autoroute sont ternes en comparaison du Haleco. Louis-Philippe Messier

Sans balcon ou fenêtre

«Nous visons un public assez niché attiré ici par notre certification écologique LEED Platine et par l’aspect communautaire», m’annonce Vanessa Fazioli, la directrice régionale de Cogir Immobilier.

Vanessa Fazioli
Vanessa Fazioli Louis-Philippe Messier

L’ultra-écoénergétisme du lieu implique, notamment, qu’il n’y a pas de balcons et que les fenêtres ne s’ouvrent pas ou à peine.

La vue du vingtième étage est magnifique.
La vue du vingtième étage est magnifique. Louis-Philippe Messier

Il y a un gymnase et une salle de yoga, mais pas de bain à remous ou de sauna – trop énergivores.

Une piscine? Pas assez écolo!

«Il y a un comité pour s’occuper des jardins et un groupe de cyclistes va se former pour des randonnées entre voisins... ce qui n’est pas quelque chose que l’on voit dans tous les grands édifices», assure Mme Fazioli.

Le stationnement souterrain est presque vide. Peu de locataires ont des voitures.

Deux voitures partagées gratuites à utiliser pendant quelques heures sont à la disposition des locataires.

Ces voitures partagées sont mises à la disposition des locataires pour leurs commissions.
Ces voitures partagées sont mises à la disposition des locataires pour leurs commissions. Louis-Philippe Messier

Je compte une centaine de vélos. Il y a un atelier de réparation. Et à côté de l’édifice se trouve une station BIXI très utilisée.

Terrasse spectaculaire

La terrasse commune au quatrième étage est populaire.

La terrasse offre une belle vue sur l’enseigne Five Roses juste en face.
La terrasse offre une belle vue sur l’enseigne Five Roses juste en face. Louis-Philippe Messier

On y trouve des barbecues publics et une bonne cinquantaine de places assises avec vue sur l’usine Five Roses, sur tout le Vieux-Montréal et sur le centre-ville.

Pas pire décor pour un barbecue!
Pas pire décor pour un barbecue! Louis-Philippe Messier

«Les gens se tiennent davantage ici parce qu’il n’y a pas de balcons solos... et il y a même des gens qui viennent regarder la télé dans la salle publique et jouer au billard avec des voisins», m’apprend Brigitte Pouliot, la directrice des communications.

Brigitte Pouliot
Brigitte Pouliot Louis-Philippe Messier

«J’ai cru à une blague quand on m’a montré un studio neuf tout inclus à 1000$ par mois en plein Vieux-Montréal!» me raconte en riant Michael, un serveur qui travaille à temps partiel et qui a eu la chance de louer un des 66 logements abordables exigés par la Ville (tous loués déjà).

Le salon de ce studio devient la chambre quand le divan-lit s’ouvre.
Le salon de ce studio devient la chambre quand le divan-lit s’ouvre. Louis-Philippe Messier

«Je paie 1850$ par mois pour mon 3 et demie et ils sont accueillants pour les animaux», se réjouit Paul Lebrun, un locataire qui paie le prix normal, que je trouve en train de faire marcher son féroce chihuahua Kiki.

Paul Lebrun et Kiki
Paul Lebrun et Kiki Louis-Philippe Messier

«Dans Haleco, un studio coûte normalement 1520$/mois, un 3 1⁄2 1850$/mois et un 4 1⁄2 2600$/mois», précise Mme Fazioli.

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