Incendie à Saguenay: il serait mort après s'être endormi en cuisinant

Un homme de 37 ans qui a péri dans un incendie il y a deux ans à Saguenay se serait endormi en cuisinant, alors qu’il avait les facultés affaiblies par l’alcool et que son détecteur de fumée aurait cessé de fonctionner.

C’est ce que montre le rapport de la coroner Cloé Hudon, dévoilé mardi.

Le brasier s’est déclaré tard en soirée le 23 février 2023 dans un logement de la rue Powell, dans le secteur Arvida, situé près du quartier général de la police.

Les policiers étaient d’ailleurs arrivés rapidement, mais l’intensité des flammes rendait impossible toute intervention de leur part près de la victime, Simon Gagnon.

Un des leurs

Tragiquement, ce dernier s’est révélé être un de leurs collègues: les autorités municipales et policières avaient confirmé qu’il était un employé civil du Service de police de Saguenay, où il «était apprécié au sein de son équipe».

Selon la coroner, «tout porte à croire que M. Gagnon se serait endormi alors qu’il cuisinait».

L’origine la plus probable du feu est la plaque de cuisson de la cuisinière, bien que ce qui a brûlé exactement sur celle-ci n’a pas été identifié.

«L’odeur de fumée ne l’aurait pas alerté à temps avant que la fumée se propage dans le logement et l’intoxique, avant qu’il ne soit en mesure de sortir du logement», peut-on lire.

Des analyses toxicologiques indiquent que l’homme avait les facultés affaiblies par l’alcool; il est donc «possible que l’alcool l’ait plongé dans un sommeil plus profond».

Fait à noter, ni les pompiers ni aucun des voisins de M. Gagnon n’ont entendu le détecteur de fumée sonner.

Celui-ci «devait être en état de fonctionner» avant l’incendie, mais il était alimenté par l’électricité et n’avait pas de batterie.

Il n’aurait donc pas pu jouer son rôle quand l’alimentation électrique a été interrompue.

Décès accidentel

À l’arrivée des pompiers, qui sont aussi intervenus dans des délais rapides, selon la coroner, la victime était étendue au sol derrière la porte d’entrée entrouverte de son appartement.

La coroner conclut à un décès accidentel causé par une intoxication au monoxyde de carbone.

En 2020, lors de la Semaine de la prévention des incendies, il était rapporté qu’un incendie résidentiel sur quatre, au Québec, débute dans la cuisine.

Près de la moitié des incendies résidentiels sont liés à une distraction ou à une erreur humaine.

Les occupants ont en moyenne moins de trois minutes pour évacuer les lieux, était-il souligné.