Une explosion fait 8 blessés à Beauceville
Un incendie s’est déclaré dans une usine de transformation de bois où des travaux avaient lieu sur la toiture

Kathleen Frenette
Une explosion suivie d’un incendie majeur a ravagé une entreprise de transformation de bois à Beauceville, hier, et huit travailleurs ont été blessés et conduits à l’hôpital.

C’est à 7 h 24 que les pompiers de l’endroit ont reçu un premier appel concernant une déflagration entendue chez Séchoirs de Beauce (SDB), situé sur la 134e Rue.

Sur place, le propriétaire du commerce voisin, David Poulin, a été l’un des premiers à porter secours, notamment à un travailleur coincé sur le toit.

« Quand je suis arrivé, l’explosion s’était déjà produite et il y avait un peu de flammes... Y’avait un gars sur la toiture qui a réussi à rouler jusqu’au bord et, avec les pompiers et l’échelle, on est allés le chercher », a-t-il raconté au représentant du Journal pendant qu’un immense panache de fumée s’élevait dans le ciel.

Comme l’entreprise abritait une cinquantaine d’employés, plusieurs ambulances ont été déployées et le service incendie a demandé du renfort aux pompiers de Saint-Joseph, de Saint-Victor et de Saint-Odilon.

En tout, huit personnes ont été blessées, mais la Sûreté du Québec n’a pas voulu confirmer la nature exacte des blessures subies par les travailleurs qui ont été transportés vers les centres hospitaliers de l’Enfant-Jésus et de l’Hôtel-Dieu de Lévis.

Toutefois, selon les informations obtenues par Le Journal, deux travailleurs présentaient des brûlures importantes sur près de 80 % de leur corps.

Employés sous le choc

Non loin de là, à la bibliothèque municipale, le vice-président et copropriétaire de l’entreprise, Nicholas Drouin, avait réuni la cinquantaine d’employés, dont plusieurs semblaient sous le choc, pour faire le point avec eux.

« Il y avait des travaux sur la toiture, mais pour l’instant, nous n’avons aucune idée s’il peut y avoir un lien. On travaille dans la poussière sèche... est-ce qu’il y a eu des flammes... pour l’instant, je l’ignore », a-t-il mentionné au sortir de sa rencontre.

Dans la rue, les badauds étaient aussi nombreux à regarder partir en fumée l’entreprise implantée à cet endroit depuis de nombreuses années.

« Tous les matins, je regarde dans la ville pour voir si tout va bien... et ce matin, en prenant mon café, j’ai vu un gros tuyau qui montait dans les airs pis là, j’ai vu ça sauter », a raconté Jean-Luc Giroux, dont la fille travaille chez SDB.

Enquêtes

La porte-parole de la Sûreté du Québec Hélène St-Pierre a également fait savoir que l’enquête a été confiée aux enquêteurs des crimes majeurs et que celle-ci se fera en collaboration avec le service des incendies et la CNESST.
