Incendie criminel au restaurant Primi Piatti: «C’est préoccupant et déstabilisant», affirme la mairesse de Saint-Lambert

La mairesse de Saint-Lambert, Pascale Mongrain, se montre «préoccupée» par l’incendie criminel survenu dans la nuit de lundi à mardi dans le restaurant Primi Piatti de sa ville.

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Le restaurant italien a brûlé en partie après avoir été visé par un incendie criminel. Trois jeunes ont été interpellés et arrêtés par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) pour avoir lancé des objets incendiaires dans les fenêtres du commerce.

«Écoutez, c’est assez déstabilisant», a-t-elle affirmé à l’émission de Benoit Dutrizac, à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM à Montréal.

«Nous, on habite dans une petite communauté tranquille, a expliqué la mairesse de Saint-Lambert. On travaille fort, on fait du sport, on jardine, on s’occupe de nos enfants et de nos aînés, puis on se couche de bonne heure et [ensuite], on apprend ce matin qu’il y a eu ce feu, cet incendie criminel, dans un restaurant de notre village.»

Malgré l’enquête qui se poursuit, Pascale Mongrain certifie à Benoit Dutrizac que le restaurant a fait l’objet de menaces d’extorsion au début septembre.

«On connaît le gérant, alors c’est sûr que c’est préoccupant et c’est déstabilisant, a-t-elle poursuivi. Ça ne correspond pas au genre de vie qu’on mène.»

«J’ai de la peine pour le restaurateur en question, comme plusieurs de nos concitoyens sur les médias sociaux ont exprimé leur sympathie», a déclaré la mairesse.

Selon elle, le mouvement de force relié au crime organisé dans la grande région de Montréal a rejoint maintenant des villes de la Rive-Sud, ce qui est «vraiment perturbant».

La Ville de Saint-Lambert fait partie des municipalités aux prises avec ce mouvement, précise-t-elle, mais la présence accrue du SPAL sur le territoire l’a rassurée. «Depuis un mois et demi, je vois bien que la police de Longueuil est très bien équipée en enquêteurs, puis en moyens nécessaires», a assuré la mairesse Pascale Mongrain.

La surveillance bonifiée de la police depuis les menaces aux restaurateurs, c’est ce qui aurait permis de faire l’arrestation des trois jeunes cette nuit, d’après elle.

Gino Iannone, inspecteur aux communications au SPAL, confirme que la Ville de Longueuil est rendue à près de 13 dossiers d’extorsion depuis le début de 2024.

Après l’arrestation de deux jeunes hommes de 19 ans et d'un mineur la nuit dernière, on peut conclure que «les gens qui commettent ce genre de délits sont de plus en plus jeunes», selon l’inspecteur.

Le recrutement d’ados chez les groupes criminalisés serait une tendance en hausse.

Les sentences moins élevées pour les mineurs «sont attractives pour ces gangs», et ils peuvent utiliser l’appât du gain chez les vulnérables, qui finissent par commettre des délits graves.

Pour visionner le segment de l’émission, cliquez sur la vidéo ci-dessus.