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L'article provient de TVA Nouvelles

Incapable de ramener son neveu adopté du Brésil

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Molly Béland | TVA Nouvelles

2023-10-04T23:38:25Z
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Un résident du comté de Berthier-Maskinongé est découragé dans ses démarches d'adoption au Brésil. Marcelo Martins s'est rendu dans son pays natal pour adopter son neveu qui vit dans des conditions exécrables.

Il prépare l’adoption depuis sept ans et ne peut finalement pas le ramener avec lui au Canada, malgré qu'il ait sa citoyenneté canadienne depuis 10 ans. L'enfant n'a pas le visa requis pour quitter le Brésil et il est impossible de mettre la main dessus.

«À Sao Paulo, ils m'ont refoulé onze fois. Même si je prenais rendez-vous avec le service consulaire, c'est clair et précis qu'ils ne donnent pas de rendez-vous ni au téléphone ni en personne. C'est juste par courriel», a expliqué le père de famille.

«Lundi, il a reçu un message comme quoi son dossier était en traitement, mais on ne sait pas combien de temps ça va prendre», s'inquiète son conjoint, Patrice Blanchet, qui l’aide depuis le Québec.

Des appels, des messages et des courriels ont été envoyés aux différents ministères et ministres impliqués, sans succès.

«On est en contact constant avec le bureau du ministre, quelques fois par semaine. On est en contact avec le ministère des Affaires étrangères, on a fait affaire avec des gens d'Affaires mondiales Canada et on est directement en contact avec le consulat de Sao Paulo. Ce qu'on nous dit actuellement, c'est que ça pourrait prendre des mois et ça pourrait aller jusqu'à un an. Comment ça se fait que les délais soient aussi longs?», s’interroge le député bloquiste de Berthier-Maskinongé, Yves Perron.

M. Martins suit également un traitement à l'hôpital de Trois-Rivières de façon assidue pour contrôler des douleurs chroniques. Il avait prévu sa médication pour deux mois en croyant que cela allait être suffisant et qu'il aurait le temps de rentrer au pays avant d'en manquer. Or, certains médicaments qu'il prend au Québec ne sont pas en vente au Brésil. Il est donc en période de sevrage. Ajoutant à cela le climat très chaud du pays, son état se dégrade.

Deux choix s’offrent à lui : mettre sa santé à risque et attendre le visa de son fils ou le laisser à l'endroit où il était, dans de mauvaises conditions, le temps de se faire soigner.

«Il a déjà vécu beaucoup. Il a été abandonné trop de fois. Je ne l'abandonne plus. Je suis son père. Un père n'abandonne pas ses enfants», a mentionné M. Martins.

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