Inauguration du nouveau parc de la Pointe-Benson: un nouveau «lieu identitaire» de 18 M$ à Lévis


Marc-André Gagnon
Après trois ans de retard et à un coût deux fois plus élevé que prévu initialement, le nouveau parc de la Pointe-Benson a été inauguré officiellement, mercredi, en lieu et place d’un stationnement à ciel ouvert qui, depuis longtemps, bordait le Saint-Laurent dans le vieux Saint-Romuald.
Depuis quelques jours déjà, les citoyens qui se rendent sur le chemin du fleuve à la hauteur de la pointe Benson peuvent profiter de nouveaux aménagements, qui comprennent jeux d’eau, parcours d’interprétation historique, belvédère et sentiers offrant une vue spectaculaire sur le fleuve et la ville de Québec.
D’un concept initial estimé à 9 millions$ en 2017, les coûts se sont finalement élevés à 18 millions $. Un premier appel d’offres, rapidement annulé pour mieux freiner la hausse des coûts, était monté jusqu'à 22 millions$.
Après avoir consulté la population, la Ville de Lévis a notamment décidé de reconfigurer complètement la rue qui passait à travers le site.
«La reconfiguration de la rue a permis de doubler la superficie du parc», a noté le maire Gilles Lehouillier, en conférence de presse.

Les murs de soutènement du quai aux abords du fleuve ont également fait l’objet d’importants de travaux de réfection, de sorte que l’endroit pourrait éventuellement être utilisé pour des navettes fluviales avec l’île d’Orléans ou la Côte de Beaupré, comme la CAQ l’avait évoqué pendant la dernière campagne électorale.
Un legs du maire Lehouillier
Malgré l’augmentation des coûts, la contribution du gouvernement du Québec est demeurée inchangée, à 7 millions $. La Ville de Lévis doit donc assumer le reste.
Présent pour l’occasion, le ministre de l’Infrastructure et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a souligné que le budget final respecte ce qui avait été approuvé en 2023 pour ce «site fantastique».

Avant de procéder à la coupure officielle du ruban, le maire de Lévis a fait valoir que le nouveau parc de la Pointe-Benson se veut un «lieu identitaire» pour les gens de Lévis, comme l’est maintenant celui du secteur de la Traverse avec le quai Paquet.
«Notre lieu identitaire, avant, c’était les Galeries Chagnon», a ironisé M. Lehouillier.
À ses côtés, «l’ouverture d’aujourd’hui, ça fait partie de ton legs», a souligné le ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches, Bernard Drainville.
«Aujourd’hui, on ajoute à la qualité de vie de Lévis», s’est réjoui le député de Lévis.

Deux autres projets majeurs
Les deux ministres ont promis que le gouvernement sera au rendez-vous pour analyser et faire atterrir d’autres projets similaires qui sont dans les cartons depuis plusieurs années sur la bordure fluviale.
Le maire Lehouillier a notamment évoqué la reconstruction, pour piétons et cyclistes, de l’ancien pont Garneau, qui surplombait la rivière Chaudière près du pont de Québec, jusqu’à sa démolition en 1955.
«La bonne nouvelle, on l’a reçue aujourd’hui», a fait savoir M. Lehouillier, en racontant que MM. Julien et Drainville lui ont confirmé avant la cérémonie qu’ils confieront à la Commission de la capitale nationale du Québec le mandat de conceptualiser, avec la Ville de Lévis, un projet de passerelle sur le site de l’ancien pont Garneau. Même chose pour la terrasse du Chevalier-de-Lévis, vis-à-vis le Château Frontenac.
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