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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Immobilier: des temps difficiles au moins jusqu’en 2024, prévoit la SCHL

Photo d’archives, Chantal Poirier
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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2023-04-27T14:43:33Z
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La série noire que traverse le marché immobilier canadien depuis un an n’est pas terminée. Et il faudra patienter au moins jusqu’au début de 2024 avant de percevoir des signes d’embellies durables dans ce marché, estime la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). 

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«En 2023, le marché immobilier de la région de Montréal comme du reste des grandes villes du Québec connaîtra une baisse des mises en chantier, des ventes, des prix et du taux d’inoccupation, résume le chef analyste, analyse de marché, de la SCHL, Francis Cortellino. En somme, poursuit-il, seuls les loyers seront à la hausse.»

C’est ce qui ressort du plus récent rapport Perspective du marché de l’habitation, publié jeudi matin par la SCHL. Ce rapport annuel offre un aperçu de l’état du marché canadien, celui en particulier des 18 principales régions métropolitaines du pays, et fournit des prévisions pour chacune d’elles jusqu’à la fin de 2025. 

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Une crise qui persiste

Pour la grande région de Montréal, le manque d’abordabilité, un marché de l’emploi ralenti et une faible confiance des consommateurs feront reculer la demande en 2023. Par conséquent, les prix et le nombre de transactions sur le marché de la revente continueront globalement de baisser durant cette période.

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On prévoit le même phénomène pour les mises en chantier. L’essoufflement de la construction se poursuivra dans tous les segments d’habitation, du logement individuel au collectif. La SCHL estime que cet essoufflement se poursuivra au moins jusqu’à la fin de 2025.

En outre, indique-t-on, les hausses de coûts nuiront à l’émergence de nouveaux ensembles immobiliers, entraînant de ce fait, une amplification de la crise actuelle du logement, à peu près partout au Québec. Le loyer mensuel médian d’un appartement de deux chambres à coucher pourrait ainsi s’établir en 2024 à 1450$ à Gatineau, à 1230$ à Montréal, et à 1030$ à Québec.

Reprise lente

Une certaine reprise de l’activité pourrait suivre à compter de 2024 et en 2025, en même temps que la Banque du Canada, satisfaite d’une reprise du contrôle de l’inflation, entamera un début de réduction des taux directeurs, croit la SCHL. 

M. Cortellino s’attend alors à ce que l’économie reprenne de la vigueur et à ce que les mises en chantier, les ventes et les prix recommencent à augmenter doucement. 

«Il pourrait alors y avoir augmentation, mais un rythme beaucoup plus modeste de ce que l’on a observé pendant les années de pandémie, tempère-t-il. On parlera alors de 4 à 5% de hausses; ce qui ne serait en rien comparable aux hausses annuelles de 10 à 20% des années précédentes.»

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