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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Immigration: Sonia LeBel n’acceptera pas de refus d’Ottawa

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Annabelle Blais | Journal de Montréal

2022-10-06T20:10:37Z
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Le premier ministre Justin Trudeau a eu beau répéter qu'il refuse d’accorder plus de pouvoir en immigration au Québec, la ministre sortante responsable des Relations canadiennes Sonia LeBel réplique qu’un «non» n’est pas une option.

• À lire aussi: Justin Trudeau souhaite «plus d’immigration» au Québec

«Pour nous la porte n’est pas fermée», a réagi Mme Lebel en marge du caucus postélectoral de la CAQ à Brossard, jeudi.

«On ne prendra pas ça comme une fin de non-recevoir, on avance, a-t-elle poursuivi. On va s’assurer [que la porte] demeure ouverte.»

«We don’t take no for an answer», a-t-elle ajouté à une question en anglais.

La veille, le premier ministre du Canada a toutefois affirmé que la province avait déjà tous les outils dont il a besoin en immigration.

«J’ai entendu de la part de M. Trudeau une reconnaissance que le Québec devait avoir les outils nécessaires pour être capable de fonctionner, maintenant sur la question de savoir si on en a assez ou non on va continuer de discuter.»

Mais elle ne va pas jusqu’à dire qu’elle a senti une ouverture de la part du premier ministre fédéral. «Non, moi j’ai senti dans les propos de M. Trudeau une compréhension que c’était nécessaire que le Québec ait tous les outils nécessaires pour assurer la pérennité du français.»

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Quant à savoir si l’élection de la CAQ avec un mandat fort de 90 députés allait changer la donne comme le suggérait le chef de la CAQ François Legault en campagne, elle répond : «on a très certainement un mandat majoritaire».

«On commence un nouveau mandat et pour nous c’est une priorité d’être capable d’avoir des pouvoirs accrus en immigration, on est convaincu que ça nous en prend plus pour être capable d’assurer l’équilibre entre la pénurie de main-d’œuvre et la pérennité du français.» 

«Signal clair»

Sa collègue et députée de Louis-Hébert Geneviève Guilbault a ajouté que le fédéral doit entendre le «signal clair» que les Québécois viennent d’envoyer à Ottawa.

«On vient de faire élire encore plusieurs députés donc on forme un gouvernement nationaliste et on a toujours été très clair là-dessus aussi et les Québécois ont choisi à nouveau un gouvernement nationaliste incluant ces revendications bien connues», a déclaré la ministre sortante.

«Le fédéral, il faut qu’il prenne acte du résultat de l’élection du Québec», a-t-elle ajouté avant d’inviter les partis d’opposition de se joindre leurs voix à la CAQ sur cette question. «Ça devrait être une revendication unanime de la part de l’Assemblée nationale du Québec.»

Le député et ministre sortant de l’immigration, Jean Boulet, qui a faussement déclaré en campagne que 80 % des immigrants ne travaillent pas et ne parle pas le français, il est passé en coup de vent devant les journalistes sans prononcer une parole.

Legault triomphant

Quelques instants plus tard, l’ensemble du parti a accueilli un François Legault triomphant, mais enrhumé (négatif à la covid, a-t-il pris soin de préciser).

«Je pense que ce n’est pas exagéré de dire que c’est une des meilleures équipes de l’histoire du Québec», a-t-il déclaré sous un tonnerre d’applaudissements. 

«Évidement, on a en a juste 90 [députés] et j’ai de la peine pour les 35 qui n’ont pas gagné, qui ont pris un risque, ça me fait de la peine, ça me rend presque bougon pour de vrai», a-t-il dit à la blague tout en remerciant les candidats défaits.

M. Legault n’a pas répondu aux questions des médias.

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