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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Immigrants temporaires en région: le Québec n’a qu’à leur donner le statut de résident permanent, dit Ottawa

La ministre de l’Emploi, Patty Hajdu.
La ministre de l’Emploi, Patty Hajdu. Capture d'écran d'archives
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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2025-10-14T14:57:32Z
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OTTAWA | Si le Québec veut garder des immigrants temporaires dans ses régions pour des raisons économiques, il n’a qu’à leur donner le statut de résident permanent, dit le gouvernement Carney, une proposition jugée loufoque par Québec.

• À lire aussi: Restrictions à l’immigration temporaire: Carney trop «sévère», dit Roberge

Le cabinet de la ministre fédérale de l’Emploi, Patty Hajdu, fait savoir que «le Québec a la complète juridiction sur la sélection des résidents permanents dans la province» et que «les travailleurs temporaires occupent souvent leur emploi pendant des années et sont disposés à rester dans le pays et contribuer à l’économie locale».

Ottawa se dit prêt «à travailler avec le gouvernement du Québec pour trouver des solutions permettant aux travailleurs temporaires d’obtenir la résidence permanente».

Changement de cap

Le ministre québécois de l’Immigration, Jean-François Roberge, réclame depuis des mois une clause de droits acquis — la fameuse clause grand-père — pour les travailleurs étrangers temporaires (TET) déjà installés à l’extérieur de Montréal et Laval, où le taux de chômage est plus élevé.

Après avoir ouvert les portes de l’immigration temporaire pendant des années, Ottawa a été contraint de serrer la vis face relativement à la hausse du coût du logement et de la pression sur les services publics.

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Une nouvelle règle fédérale mise en place à l’automne 2024 limite à 10% le nombre de ces travailleurs au sein d’une même entreprise. Celle-ci fait des mécontents, surtout dans les régions du Québec, où des municipalités et des chambres de commerce se saisissent de toutes les tribunes pour passer le message.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Francis Gosselin, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Ça ne règle rien

La réponse d’Ottawa «n’est pas sérieuse» et «manque de sensibilité envers nos entreprises en région et envers les travailleurs temporaires», a martelé le cabinet du ministre Roberge, mardi.

«Nous ne réglerons pas les problèmes de l'immigration temporaire en accordant à tous la résidence permanente. Encore une fois, nous assistons à une manœuvre du gouvernement fédéral pour se déresponsabiliser.»

La demande pour une clause de droits acquis tient toujours.

Dans l’idéal, Québec aimerait pouvoir renouveler les permis de TET des employés déjà installés ici, sans avoir à hausser l’immigration permanente. Au contraire, le ministre prévoit d’abaisser leur nombre et évalue trois nouveaux seuils: 45 000, 35 000 ou 25 000.

Le gouvernement Carney ne ferme pas la porte à la demande de Québec de manière définitive.

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