Immeuble de La Baie à Montréal: un projet de 400 M$ sur la table
Andy St-André
L’emblématique immeuble de La Baie, au centre-ville de Montréal, est dans la mire de promoteurs prêts à investir des centaines de millions de dollars pour le transformer en pôle muséal et culturel majeur, a appris TVA Nouvelles.
Selon nos informations, la Société Eeyou de la Baie-James (James Bay Eeyou Corporation) et JHD Immobilier prévoient déposer une offre d’acquisition pour l’édifice du 585, rue Sainte-Catherine Ouest.
Leur projet inclut la création d’un musée consacré à la traite des fourrures et aux échanges entre les Cris et la Compagnie de la Baie d’Hudson, en plus d’un complexe hôtelier, de vitrines commerciales et de locaux à usage mixte.
«Cet édifice représente bien plus qu'une acquisition commerciale: il incarne plus de 350 ans d'histoire commune entre notre peuple et la Compagnie de la Baie d'Hudson», souligne Henry Gull de la Société Eeyou de la Baie-James. «Nous voyons en ce projet une façon de donner un nouveau souffle au bâtiment tout en préservant son âme», ajoute-t-il.
Depuis la fermeture officielle de ce magasin de La Baie en juin dernier, l’inquiétude grandit à Montréal, plusieurs redoutant qu’un vide persiste trop longtemps au cœur du centre-ville.
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De son côté, le président de JHD Immobilier, Julien Hamel-Doyon, se dit convaincu que la démarche reflète les «valeurs de développement urbain et de respect du patrimoine».
Pour le directeur général de Montréal Centre-Ville, Glenn Castanheira, ce projet «sérieux et structurant» de 400 M$ est «emballant».
«On voit ce projet comme étant un parfait exemple du genre de projet auquel on s’attendait pour cet édifice-là, mentionne-t-il. [...] C’est tout à fait conforme avec notre évaluation et les discussions avec les autres gestionnaires et investisseurs dans l’intérêt de cet édifice.»

Celui-ci est d’avis que cet immeuble présente une forte opportunité de redéveloppement. «On travaille très étroitement avec la Ville de Montréal pour s’assurer qu’en attendant que ce projet voit le jour, que le secteur soit propre, sécuritaire, agréable et prêt à accueillir un projet, assure M. Castanheira. Il ne faut pas laisser ce secteur se dévitaliser.»
Des discussions doivent évidemment se tenir avec La Baie, mais aussi avec la Ville de Montréal. Les promoteurs, qui se disent très sérieux, souhaitent entamer rapidement des pourparlers et n’entendent pas demander de subventions pour concrétiser le projet bien qu’ils ne ferment pas complètement la porte. Si tout se passe sans accroc, ils estiment que le projet pourrait voir le jour dès 2029.