Imane Khelif est une femme et peut continuer de se battre contre des femmes, assure le CIO

Kevin Dubé
Le Comité international olympique (CIO) assure que les boxeuses Imane Khelif et Lin Yu-ting peuvent continuer de participer au tournoi olympique chez les dames malgré la controverse qui entoure ces deux boxeuses et leur apparence physique masculine.
Rappelons que le cas de ces deux boxeuses fait controverse en raison du fait qu'elles produisent un taux de testostérone plus élevé que celui de la moyenne. La controverse a été exacerbée, jeudi, lorsque l'Italienne Angela Carini a déclaré forfait moins d'une minute après le début de son combat face à Khelif.
«Je suis montée sur le ring pour combattre. Je ne me suis pas rendue, mais un coup de poing m'a fait trop mal et j'ai dit: "Ça suffit"», avait expliqué Carini aux médias italiens.
Présence légitime
Dans un communiqué publié après coup, le CIO assure que la présence de Khelif et de Yu-ting est légitime, et ce, même si elles avaient été exclues des Championnats du monde en 2023.
«Tous les athlètes qui participent au tournoi de boxe des Jeux olympiques de Paris 2024 respectent les critères d’admissibilité ainsi que tous les critères médicaux établis par le Paris 2024 Boxing Unit (PBU). Comme lors de compétitions olympiques passées, le genre et l’âge des athlètes sont déterminés en fonction de leur passeport.
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«Nous avons vu des informations incorrectes à propos de deux boxeuses qui participent aux Jeux de Paris. Ces deux athlètes ont participé à des compétitions internationales depuis plusieurs années dans des catégories féminines, incluant aux Jeux de Tokyo 2020 et les Championnats mondiaux de l’IBA et des tournois sanctionnés par l’IBA», a précisé le CIO.
Retrait controversé
Quant à leur retrait des Mondiaux de 2023, le CIO précise que la Fédération internationale de boxe, l'IBA, a mal agi.
Rappelons que les deux boxeuses avaient été exclues après avoir échoué à un test de féminité. L'IBA avait révélé que les tests d’ADN des boxeuses avaient révélé qu’elles avaient des chromosomes XY, habituellement associés au sexe masculin.
«Ces deux athlètes ont été victimes d’une décision soudaine et arbitraire de l’IBA. Vers la fin des Championnats mondiaux, elles ont été soudainement disqualifiées sans processus rigoureux.
«Les agressions contre ces deux athlètes sont basées entièrement sur une décision arbitraire qui a été prise sans aucune procédure, surtout considérant que ces athlètes participaient à des compétitions de haut niveau depuis plusieurs années. [...] Les règles d’admissibilité ne devraient pas changer durant une compétition en cours et tout changement de règlement doit suivre un processus rigoureux et être basé sur des données scientifiques», ajoute le CIO.