Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

«Ils vont-tu faire ça tout l’été?»: des Québécois doivent encore évacuer en raison des feux de forêt

Des résidents qui avaient pu regagner leur domicile il y a quelques jours ont dû encore une fois le quitter

Partager

Camille Payant et Laurent Lavoie

2023-06-24T21:39:43Z
Partager

Des centaines de Québécois devront se résigner à fêter la Saint-Jean-Baptiste ailleurs que chez eux en raison des récentes évacuations provoquées par la fulgurante progression des feux de forêt dans le nord de la province. 

• À lire aussi: Une partie de Senneterre évacuée

• À lire aussi: Nouvelle évacuation pour des secteurs près de Normétal

• À lire aussi: Québécois évacués de nouveau: l’indemnité de 1500$ pourra être donnée à plus d’une reprise

« Ils vont-tu faire ça tout l’été, nous évacuer à tout bout de champ pour un risque éventuel potentiel? C’est ça qu’on se demande », se questionne Manon Moreau, qui a de nouveau été évacuée vendredi de son domicile de Val-Paradis.

Les citoyens de Beaucanton, Val-Paradis et du lac Pajegasque, qui sont situés au nord de La Sarre, ont été chassés de leur domicile en raison de l’inquiétante progression des brasiers dans les environs.

Un incendie provenant de l’Ontario se dirige notamment vers la localité et devrait rejoindre un foyer déjà actif dans le secteur.

Manon Moreau et son conjoint Éric Ducharme trouvent toutefois que les autorités font actuellement preuve d’un excès de prudence. 

«La définition d’une menace, c’est un événement imminent qui représente un danger», tonne M. Ducharme. 

Publicité
Courtoisie Manon Moreau
Courtoisie Manon Moreau

Le géologue de 60 ans reproche également aux décideurs de diffuser trop peu d’informations sur les incendies en cours.

«On n’est pas chez nous. On ne sait pas trop ce qui se passe avec notre propriété, et on n’a pas accès à notre propriété. Ce qu’on constate, c’est qu’il n’y a pas de danger réel», résume-t-il.

Senneterre en alerte

Un secteur situé au nord de Senneterre, qui abrite principalement des chalets, a également dû être à nouveau évacué vendredi soir. Les résidents avaient pu regagner leur domicile il y a environ deux semaines. 

Un feu se trouve actuellement à 8 km de l’extrémité du secteur évacué, a précisé la mairesse Nathalie Ann Pelchat dans un point de presse diffusé samedi midi. 

Mathieu Tremblay, dont la propriété en forêt se trouve à une quinzaine de kilomètres de Senneterre, n’a pu retourner chez lui depuis trois semaines en raison de la fermeture du chemin menant vers chez lui. 

Le feu se trouve actuellement quelques kilomètres de son chalet, qu’il utilise toutefois comme propriété principale. 

« C’est pile ou face : soit mon chalet passe au feu ou il s’en sort », mentionne-t-il. 

Selon la SOPFEU, 81 incendies sont toujours actifs, dont 25 sont considérés hors contrôle. Et la météo donne du fil à retordre aux pompiers sur le terrain.

« Il n’y a pas de pluie depuis plusieurs jours et on n’en attend pas encore avant lundi ou mardi en quantité significative. Les feux ont progressé dans plusieurs cas et ont fait beaucoup de fumée.», a mentionné le porte-parole de la SOPFEU Stéphane Caron. 

Plusieurs avions-citernes n’ont pas été en mesure de voler samedi en raison de présence trop importante de fumée dans certains secteurs.

Mauvaise qualité de l’air

Samedi midi, le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue a recommandé à l’ensemble de la population de la région de rester à l’intérieur en raison de la très mauvaise qualité de l’air pour les prochaines 24 heures.

« En soirée, l’ensemble de la région sera sous la fumée selon les prévisions », a précisé le CISSS sur Facebook. 

« Vous avez le droit de fêter, mais faites ça intelligemment et de façon sécuritaire », a imploré la mairesse de Senneterre. 

La SOPFEU a reçu plusieurs messages concernant des feux d'artifice ou des feux de camp allumés dans des régions interdites vendredi soir.

« Ultimement, on n’a pas eu beaucoup de nouveaux feux. On croit donc que la très grande majorité des gens ont respecté l’interdiction », a mentionné M. Caron.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité