«Ils vont détruire ma compagnie»: des travaux de nettoyage qui tardent depuis un an poussent un camping au bord de la faillite

Yannick Beaudoin
Un propriétaire de camping des Laurentides désemparé doit se tourner vers les tribunaux, car son entreprise se retrouve au bord de la faillite en raison de travaux de nettoyage qui n’ont toujours pas été faits depuis des inondations qui ont causé des dégâts importants l’été dernier.
Jacques Grèves, le propriétaire du camping Fou du Roi, à Rivière-Rouge, dans les Hautes-Laurentides, se voit privé de sa principale activité: la descente de la rivière Rouge en pneumatique.
En août dernier, des arbres déracinés en raison des inondations ont été projetés dans la rivière; une portion d’une piste cyclable a même été détruite.

Or, près d’un an plus tard, le ménage n’a toujours pas été effectué, ce qui rend la descente en pneumatique impossible en raison des enjeux de sécurité sur la rivière Rouge.
«C’était une belle activité familiale qu’on est en train de détruire par le laxisme de la Ville et de la MRC. Puis j’ai beau faire des appels à tous, à la députée, à la MRC, personne ne bouge dans le dossier. On est prêt à faire un pont de 4,7 M$, mais on n’est pas capable de nettoyer la rivière qui était super belle», déplore M. Grèves.
«Ils vont détruire ma compagnie», ajoute-t-il.

De nombreux campeurs annulent leur réservation en raison de cette situation.
«Ils ne sont pas heureux que l’activité soit annulée, mais je n’ai pas aucun moyen de faire la réparation moi-même. Ce n’est pas moi à faire ça. [...] Ce sont les autorités qui doivent nettoyer la rivière et la mettre dans la même position qu’elle était auparavant», clame le propriétaire du camping Fou du Roi.
Ce dernier poursuit d’ailleurs la MRC d’Antoine-Labelle pour la forcer à agir.

«Depuis le 9 août dernier que je multiplie les efforts pour faire nettoyer, mais on a décidé que la crue arrangerait tout ça par elle-même», explique Jacques Grèves.
La pression financière exercée par cette situation est devenue insoutenable pour le propriétaire de camping.
«Je vais faire faillite à la fin de l’été s’il n’y a rien qui bouge. Je n’ai plus les moyens de payer les dettes seulement. Là, je suis en gros désarroi. Je risque de perdre 25 ans de ma vie», affirme-t-il.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.