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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Une mère et son fils veulent éviter un nouvel emprisonnement

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Photo portrait de Nicolas Saillant

Nicolas Saillant

2022-02-01T00:44:12Z
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Un homme habitant en Colombie-Britannique et qui est accusé avec sa mère de séquestration et de menace de mort sur le copain de sa sœur devra rentrer à Québec pour savoir s’il devra faire plus de jours de prison.

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Estimant que sa fille était au cœur d’une « relation toxique », Cécile Leclerc avait souvent exigé qu’elle cessât de fréquenter son petit ami. En août 2019, lorsque la victime s’est présentée chez la mère de sa copine, les choses ont dégénéré. 

La mère et son fils, Jean-Philippe Carrier, se sont précipités vers le véhicule de la victime, le forçant à sortir en lui empoignant les cheveux. Une fois à l’intérieur, le jeune homme a été ligoté par les deux complices et menacé de devoir « creuser lui-même sa tombe ». 

« Des regrets »

C’est finalement la fille de Cécile Leclerc qui a mis un terme au calvaire de l’accusé, en appelant les policiers. Les coaccusés ont reconnu leur culpabilité pour séquestration, menace de mort et voie de fait, mais ils espèrent maintenant éviter toute nouvelle incarcération. 

Selon l’avocat des accusés, ceux-ci ont pris « une très mauvaise décision sous le coup de l’émotion » afin de mettre fin à une « relation toxique ». Mme Leclerc a pour sa part dit avoir « des regrets » et elle estime avoir déjà payé pour ses gestes, elle qui a déjà purgé cinq jours de détention.

Conditions de probation

Pour sa part, Jean-Philippe Carrier, qui travaille et réside en Colombie-Britannique, a purgé plus de sept mois en détention préventive, et il doit rester à son domicile 24 h sur 24 depuis 17 mois. 

Contrairement à la Couronne, qui souhaite davantage d’emprisonnement, l’avocat des accusés, Me Marco Robert, estime donc qu’ils ont déjà fait suffisamment de prison et que des conditions de probation devraient suffire à éviter une récidive.

Le juge a pris sa décision en délibéré, mais, quoi qu’il en soit, il a exigé que Jean-Philippe Carrier se paye un billet d’avion afin qu’il soit présent au palais de justice pour la sentence. Même si le tribunal entérine la proposition de son avocat, Carrier, qui assiste aux procédures à distance, devra être sur place. 

La Couronne souhaite entre 18 et 21 mois de détention au total pour Carrier, qui a des antécédents judiciaires en matière de stupéfiants et qui était en probation au moment des faits. 

L’accusé connaîtra sa sentence en juin prochain seulement. 

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