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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Ils ont aidé des sans-abri ou combattu la maladie: des vélos neufs offerts à 100 jeunes héros québécois

L’organisme Jeunesse au soleil a sélectionné les histoires inspirantes de ces enfants ou adolescents du Grand Montréal

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2025-05-25T04:00:00Z
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Une centaine de jeunes «héros» ayant notamment traversé une maladie ou aidé des sans-abri ont reçu samedi un vélo flambant neuf de la part d’un organisme montréalais grâce à un généreux donateur anonyme.

«C’est de dire aux jeunes: continuez à faire du bien autour de vous lorsque vous allez être adultes aussi», explique Ann St Arnaud, directrice des communications de l’organisme Jeunesse au soleil.

Celui-ci a remis samedi vélos, casques et équipement d’une valeur totale de 40 000$ grâce au don d’une seule personne qui préfère ne pas être identifiée.

Chaque année, des parents, des enseignants ou même des policiers soumettent des histoires inspirantes de jeunes de la grande région de Montréal pour que ceux-ci obtiennent un précieux cadeau. Voici ce qu’ont accompli quatre des jeunes sélectionnés cette année.

400 repas pour des sans-abri... à 13 ans

Isabella Guy avait de la peine en voyant toujours plus de sans-abri dans les rues de la métropole. La jeune adolescente a refusé de rester les bras croisés.

Isabella Guy.
Isabella Guy. Photo OLIVIER FAUCHER

«J’ai lancé ma propre initiative et j’ai parlé à quelques restaurants, dont Côte St-Luc BBQ. J’ai réussi à amasser de l’argent pour 400 repas.»

Avec l’aide de la Mission Old Brewery, elle a elle-même distribué ces repas peu avant Noël pendant deux années consécutives, en 2023 et 2024.

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«J’aime vraiment aider les gens, et ça me rend très heureuse. Ça me rend triste, parce qu’ils méritent une maison et qu’on prenne soin d’eux.»

75 rendez-vous médicaux

Pendant plus de trois ans, Theodore Mook et sa famille ont vécu dans l’incertitude quant à l’état de santé du garçon de 11 ans, qui a notamment subi une biopsie du cerveau.

Theodore Mook et sa mère, Caroline Paulhus.
Theodore Mook et sa mère, Caroline Paulhus. Photo OLIVIER FAUCHER

Theodore a manqué de nombreuses journées d’école, dont un mois au complet, pour se rendre à pas moins de 75 rendez-vous médicaux pour comprendre ce qu’il avait au cerveau.

«J’ai fait face à beaucoup de temps difficiles», résume-t-il.

«Pendant trois ans, ils ont essayé de trouver la cause. Et là, ils l’ont trouvée. On va commencer à penser à un traitement enfin. On est contents de savoir c’est quoi, mais on sait qu’on s’engage dans de la chimio», a indiqué sa mère, Caroline Paulhus.

«Malgré cela, il a gardé une bonne attitude. Il a même fait des bracelets pour toute sa classe. Il a été courageux et généreux en même temps», ajoute-t-elle.

Se relever après de l’intimidation

Michel Lutodo revient de loin depuis le début de l’année scolaire. Le commencement de son secondaire a été marqué par des épisodes d’intimidation par des élèves plus vieux à son école, qui auraient proféré des insultes racistes à son égard.

Michel Lutodo.
Michel Lutodo. Photo OLIVIER FAUCHER

«Je ne voulais plus aller à l’école, et ma mère m’a convaincu de continuer. J’avais des idées noires parce que j’en avais marre et j’avais trop de choses dans ma tête», confie l’adolescent de 13 ans.

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La nouvelle bicyclette contribue à redonner le sourire au jeune homme, qui a justement traversé cette épreuve grâce aux sports. Il s’est notamment démarqué en athlétisme et en basket-ball à son école au cours des derniers mois.

Il promet notamment d’utiliser son vélo pour aider sa mère en faisant des courses pour elle.

Il guide les policiers pour retrouver sa sœur

L’an dernier, Henri Dessureault Moisan a vu sa sœur disparaître alors qu’elle était sortie promener le chien de la famille avec une amie dans l’arrondissement de Verdun, à Montréal.

Henri Dessureault Moisan et les agents Audette et Lafontaine, du SPVM.
Henri Dessureault Moisan et les agents Audette et Lafontaine, du SPVM. Photo OLIVIER FAUCHER

Ses parents étaient si inquiets qu’ils ont contacté la police. Les agents ont alors remarqué que le jeune Henri connaissait très bien son quartier et les endroits où sa sœur aimait se promener.

«Le policier m’a demandé si je voulais embarquer avec lui, et j’ai dit oui. J’étais un peu dans tous mes états, parce que ma sœur n’était pas là, et j’essayais d’être calme.»

Le jeune de 11 ans a alors vécu l’expérience surréelle de «guider» les policiers pour trouver sa sœur après le coucher du soleil. Après plus de 2 heures 30 sans nouvelles, il l’a finalement reconnue sur le trottoir depuis la voiture de police.

Les jeunes filles s’étaient égarées tout en perdant la notion du temps.

«C’est un peu bizarre parce quand ça s’est passé, je ne réalisais pas ce que j’avais fait», dit Henri, qui s’est vu remettre une mention de reconnaissance par le SVPM en recevant son vélo samedi.

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