Ils habitent à 100 mètres de l'école: des parents dénoncent le transfert de leur enfant vers une autre école
Guillaume Cotnoir-Lacroix
Les parents d’un élève du primaire à Sherbrooke dénoncent le transfert de leur garçon vers une autre école, faute de place.
Une situation qu’ils s’expliquent mal, alors que la mère de l’enfant habite à quelques pas de l’école que fréquente le garçon depuis la maternelle.
Gabriel Gauthier a appris la mauvaise nouvelle au cours des dernières semaines.
Son garçon devra changer d’école, après avoir passé sa maternelle, sa première année et sa deuxième année à l’école primaire de la Samare dans le secteur Fleurimont.
Plus particulièrement, M. Gauthier explique que la mère de l’enfant habite à un peu plus de 100 mètres de l’école. Il faut moins d’une minute à pied pour faire le trajet entre la résidence et le stationnement du bâtiment.
L’enfant sera transféré pour la prochaine rentrée à l’école primaire du Soleil-Levant, à environ 16 minutes en voiture de la résidence.
«Ça n’a vraiment pas de sens», s’insurge le père de famille, en entrevue avec TVA Nouvelles. Là, il perd ses amis, il perd un peu du plaisir d’être proche d’une école», continue-t-il.
Dans un échange de courriels avec les parents, un représentant du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) explique qu’entre 150 et 200 élèves du centre sont déplacés annuellement en raison du manque de places dans les écoles. Aucun intervenant n’était disponible pour une entrevue aujourd’hui.
«Je ne suis pas en mesure de renverser cette décision», a écrit un représentant du CSSRS dans l’un de ces courriels.
«Sachez que le service de l’organisation scolaire souhaiterait, autant que vous, éviter d’avoir à faire des transferts, mais qu’ils sont pour le moment inévitables», a indiqué le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke aux parents touchés.
«On a appelé à l’école, on nous a renvoyés au centre de services scolaire. Le centre de services scolaire nous a renvoyé à une autre place. On dirait qu’ils se lancent la puck», déplore le père de famille.
La Fédération des comités de parents du Québec se dit généralement satisfaite de la gestion des transferts d’élèves par les Centres de services scolaires de la province.
Ce cas précis est toutefois particulier, selon sa présidente Mélanie Laviolette.
«Il est pratiquement dans la cour de l’école, on se comprend. C’est sûr que c’est compliqué à imaginer. C’est difficile à comprendre», réagit-elle.
«Il faut surtout se rappeler que les centres de services ne font jamais ça à la légère et de gaieté de cœur. Quand ils en arrivent à cette situation-là, c’est qu’ils ont déjà évalué tous les autres scénarios», pense-t-elle.
Selon un document du CSSRS, le fait d’avoir droit ou non au transport scolaire ou encore d’avoir des frères et sœurs à une école donnée aide à la prise de décision quant aux élèves qui seront forcés de changer d’établissement.
Les élèves pour qui les demandes d’inscription ont été reçues après la période officielle d’inscription sont aussi plus à risque d’être transférés.
Il n’a toutefois pas été possible d’obtenir les critères utilisés quant à ce cas précis.
Voyez le reportage complet dans le vidéo ci-dessus