Îlot Dorchester: la coalition présente sa vision du projet de développement
Des citoyens proposent plutôt des maisons de ville à murs mitoyens avec un maximum de quatre étages
Catherine Bouchard
La Coalition Dorchester a présenté, lundi matin, sa vision du développement de l’Îlot portant le même nom, vision qui consiste essentiellement à faire du site une extension du quartier résidentiel de l’îlot des Tanneurs, et non un prolongement du secteur Charest.
La vision de la Coalition a été illustrée par l’urbaniste Marc Boutin. Leur idéal de développement «à échelle humaine» serait plutôt de lotir le terrain de façon à accueillir des maisons de ville à murs mitoyens avec un maximum de quatre étages, souligne Alice Guéricolas-Gagné, citoyenne du quartier Saint-Roch.
«Le quartier n’a pas besoin d’un hôtel de luxe de 20 étages et la proposition ne respecte pas la trame urbaine du quartier ni n’aidera à la crise du logement», ajoute la citoyenne.
La vision de la Coalition Dorchester s’articule autour de quatre principes, soit le respect du plan particulier d’urbanisme (PPU) de Saint-Roch sud, la préservation des percées visuelles, avoir une offre qui répond à une diversité de besoins, dont les logements sociaux, et un développement adapté aux changements climatiques.
Dans sa forme actuelle, le projet de l’îlot Dorchester avec une tour de 20 étages et dont le promoteur est le Groupe Trudel ne répond pas à la crise du logement et n’est pas adapté aux changements climatiques, en plus de ne pas respecter le PPU, rappelle Hélène Matte, membre de la Coalition.
«On ne relancera pas la rue Saint-Joseph en lui faisant compétition. Les promoteurs profitent de la crise du logement pour se présenter en héros, alors que leur vision arriérée digne des années 60 contribue à la crise», fait valoir Mme Matte.
La Coalition insiste aussi sur la question des percées visuelles, menacées par le projet, martelant qu’elles ne sont pas un caprice.
«Le panorama est un bien collectif, nous nous opposons à la privatisation du paysage. La Ville l’a même dit lors du PPU en 2017», réitère Mme Matte.
La Ville devait se prononcer aujourd’hui sur la question. Toutefois, le maire Bruno Marchand a indiqué, lundi matin, qu’une décision serait rendue plus tard cette semaine.
«C’est le genre de projet qui apporte de l’eau au moulin dans un quartier qui en a besoin, mais on ne peut pas le faire sans considérer les gens des quartiers avoisinants, notamment Saint-Jean-Baptiste et Saint-Roch, qui ont aussi des idées», a-t-il indiqué.
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