Illusion Floyd: un hommage à Pink Floyd de haut niveau et de qualité au Capitole de Québec


Yves Leclerc, Agence QMI
Des groupes hommage à Pink Floyd, il y en a un et un autre. Vendredi, au Capitole de Québec, c’était au tour de la formation québécoise Illusion Floyd de venir montrer son savoir-faire. On peut mettre plusieurs petites étoiles dans son cahier.
«C’est notre premier Capitole et l’on en rêvait depuis longtemps», a lancé le chanteur Sébastien Lacombe après la superbe interprétation, par la choriste Cath Larousse, de The Great Gig in the Sky, où elle a déployé quelques notes particulièrement aiguës.
Les groupes qui reproduisent la musique de Pink Floyd ont toujours la cote et le Capitole était bien rempli en ce soir de Saint-Valentin.
La première partie du concert était consacré à l’album mythique The Dark Side of the Moon, joué dans son entièreté, sauf pour un court enregistrement de On the Run qui a lancé la prestation.
Ils sont dix sur les planches. Le chanteur Sébastien Lacombe, les guitaristes Pascal Julien et Al Couture, le bassiste François Pelletier, le directeur musical Alain Beaumier (voix, guitare et claviers), le claviériste Mathieu Yergeau, le batteur Steve Foisy, le saxophoniste René De Montigny et les choristes Cath Larousse et Caroline Lupien.

Us and Them, Any Colour You Like et Shine On You Crazy Diamond Part 1-5 font partie des bons moments du premier segment. La précision est là, le son est excellent et la reproduction des musiques de Gilmour, Mason, Waters et Wright est de qualité.
Plus théâtral
Après l’entracte, Illusion Floyd élève le niveau d’un cran avec une sélection de titres de l’opus The Wall.
Les images du film sont projetées sur l’écran circulaire, les musiciens portent de longs manteaux noirs avec les brassards aux marteaux. Il y a des bannières et des reproductions des différents personnages.
Un peu statique, lors de la première partie, le chanteur Sébastien Lacombe est plus théâtral dans la peau de Pink.
Les effets spéciaux présents sur l’album tombent aux bons moments, comme lors de la finale de la pièce Nobody Home, superbement interprétée.
Coups de cœur pour les titres In The Flesh?, The Thin Ice, Hey You et l’incontournable Comfortably Numb, où le guitariste Pascal Julien tire son épingle du jeu. Tout au long du concert, Julien, Al Couture et Alain Beaumier reproduisent fidèlement les sonorités produites par David Gilmour.

Le bassiste François Pelletier chante plusieurs partitions de Gilmour et se glisse dans la peau du professeur, de la mère protectrice et du juge lors d’une audacieuse interprétation de la pièce The Trial.
«Vous nous avez fait vivre une soirée mémorable», a-t-il fait savoir avant les rappels Wish You Were Here et Learning to Fly.
À ce moment, pour faire un clin d’œil à David Gilmour qui a déjà porté un chandail du Canadien, le chanteur Sébastien Lacombe s’est pointé sur scène avec un chandail de Nordiques de Peter Forsberg.
Les hommages à Pink Floyd, il y en a beaucoup, mais, lorsque c’est bien interprété, on ne s’en tanne jamais.