Il y a une leçon que Martin St-Louis veut absolument que ses joueurs retiennent de la Confrontation des 4 nations

Nicolas Cloutier
Martin St-Louis espère que sa jeune équipe a retenu une leçon en regardant les deux meilleurs pays au monde refuser de céder un pouce sur la glace, jeudi soir à Boston, en finale de la Confrontation des 4 nations. C’est en apprenant cette leçon, croit l’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, que le club se rapprochera du but ultime de la coupe Stanley.
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Le Canada et les États-Unis avaient tout le talent du monde. Les habiletés individuelles pour réaliser n’importe quelle folie dans le catalogue de feintes. Et pourtant, on a vu du jeu nord-sud rapide, expéditif, extrêmement simple.
«J’ai joué un septième match de la finale de la Coupe Stanley, a rappelé St-Louis. Je sais c’est quoi, comment tu te sens sur la glace. Le talent du septième match de la Coupe Stanley n’était pas aussi élevé qu’hier. Et est-ce que beaucoup de risques se prenaient?»
Question rhétorique s’il en est une.
«Exactement, a poursuivi St-Louis, pris dans un élan de passion et prêt à disserter sur le hockey. C’est une mentalité. Ils sont très talentueux, mais ils jouent la game. Ils font attention aux risques qu’ils prennent.»
Parce qu’au final, le Canada n’était qu’à un bête revirement de perdre ce match.
«Ça aurait pu aller d’un bord comme de l’autre, a mentionné le pilote du Tricolore. Mais les deux équipes se sont donné une très bonne chance en gérant le risque.»
St-Louis ne s’adressait pas seulement aux journalistes dans la salle de presse. Essentiellement, il disait à ses joueurs: prenez des notes.
«Si tu comprends ça, tu te donnes une meilleure chance d’aller chercher du succès. Pour une jeune équipe, c’est quelque chose que l’on continue d’apprendre», a souligné l’homme de hockey.
Lane Hutson fait justement partie du jeune noyau de ladite jeune équipe. Le talent lui sort par les oreilles. Ce qu’il lui reste à apprendre, c’est quand le déployer.
«Il doit y avoir une bonne récompense possible pour le risque que tu veux prendre, a nuancé le petit défenseur. Il s’agit de trouver l’équilibre. Certains jeux sont plus risqués et n’offrent pas une récompense qui en vaudrait la chandelle.»
En bon élève, Hutson se sent directement interpellé par le message de St-Louis.
«On essaye de trouver le juste milieu, a-t-il concédé. Moi le premier, je veux montrer qu’on est capables de jouer de façon adéquate.»