«Il y a encore des choses à la télé que les femmes ne peuvent pas faire»: Bianca Gervais incarne une femme rigide et inamicale dans «Les Armes»
La deuxième saison du thriller militaire produit par Fabienne Larouche s’amorce ce lundi, à TVA et dans TVA+


Guillaume Picard
Bianca Gervais n’aurait même pas songé à elle pour camper la rigide sergente Gabrielle Auclair dans le thriller militaire Les Armes, mais quel bonheur d’explorer une personnalité aussi éloignée d’elle!
«Pour vrai, je disais aux producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau que je n’aurais pas pensé à moi pour jouer Gabrielle parce que je suis la gentille voisine sympathique, un peu fofolle, la meilleure amie bienveillante. Je savais que j’étais capable, mais qu’ils me fassent confiance pour ça? Wow!» a-t-elle raconté à l’Agence QMI.
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Pour l’interpréter, la comédienne d’expérience a dû prendre un détour, s’éloignant de la fille chaleureuse et enjouée qu’elle est.

«Sur le plateau, je prends tous mes instincts et je fais l’inverse. Quand j’ai envie d’être chaleureuse, elle, elle donne plus dans la froideur. Quand j’ai envie de consoler quelqu’un, elle, ça l’impatiente. En voyant les deux premiers épisodes, j’ai pris des notes et je me suis dit que je peux la grounder encore plus. Elle peut être plus bête!» (rires).
Bianca Gervais apprend encore à connaître sa Gabrielle, donc, et elle est inspirée alors qu’elle s’apprête à tourner la suite de la deuxième saison sous la houlette du réalisateur Jean-Philippe Duval.
Gabrielle Auclair est sergente à la police militaire sur la base militaire de Kanawata, en remplacement de Kim Falardeau (Ève Landry) qui occupait ce poste et qui sera de retour dans les intrigues après les Fêtes. Elle a une personnalité forte et affirmée, elle est fonceuse, mais rarement délicate, comme l’a créée le nouvel auteur de la série, Alexandre Laferrière.
«Il y a encore des choses à la télé que les femmes ne peuvent pas faire. On a pris ce personnage-là et on lui a mis tout ça à elle. C’est-à-dire, une difficulté d’attachement avec son enfant, car elle n’a pas d’instinct maternel. C’est d’ailleurs sa grande douleur. Elle a aussi une sexualité vraiment différente, plus dans la douleur, elle est infidèle avec son mari, pas chaleureuse, elle a des enjeux avec l’alcool, avec l’agressivité... Elle est, aussi, super autodestructrice et se sabote constamment.»

La comédienne s’est inspirée d’un conseiller militaire qui guide l’équipe sur le plateau, en faisant un amalgame avec une certaine Denise Filiatrault, a-t-elle raconté avec affection.
«Comment notre conseiller marche, comment il s’impatiente. [...] Puis j’ai mélangé ça avec Denise Filiatrault. Tu sais: “On n’a pas le temps, on enchaîne!”» (rires).
Le rôle lui a été offert peu de temps avant le début du tournage, le printemps dernier, une proposition que Bianca Gervais voit comme un témoignage de confiance.
«J’ai une scène, prochainement, qui inclut de l’alcool, de la sexualité, un meurtre, du sang, de la jouissance, de la violence, de la mutilation... J’étais comme... “OK, je joue ça, moi!” C’est juste dans Les Armes que tu peux faire ça, donc je capote.»

Outre son rôle dans Les Armes, Bianca Gervais planche sur le docuréalité Plus tôt, plus tard, produit par KOTV et réalisé par son mari, Sébastien Diaz. Cette proposition se retrouvera sur la plateforme VéroTV d’ici quelques mois.
Produit par Aetios, en collaboration avec Québecor Contenu, la deuxième saison du thriller militaire Les Armes démarrera le lundi 8 septembre à 20 h, à TVA et sur la plateforme TVA+. L’épisode suivant sera disponible sur le coup de 21 h pour les abonnés d’illico+.
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