Il y a deux ans, Daniel Thomas est devenu directeur de magasin
Michèle Lemieux
Il y a deux ans, Daniel Thomas est devenu directeur de magasin, un emploi qui lui laisse la liberté de tourner à sa guise. Il a ainsi pu accepter le rôle d’un homme dont la double vie est démasquée dans Dumas.
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Daniel, tournez-vous beaucoup actuellement?
En ce moment, c’est particulièrement tranquille. Je fais des voix dans des publicités ici et là. J’ai aussi un projet au programme, mais je ne peux pas en parler pour le moment. Il y a deux ans, j’ai joué dans Après et Chaos, puis presque plus rien. Après avoir fait beaucoup de choses, il y en a eu moins. Jusque-là, j’avais eu de la chance, il finissait toujours par se présenter quelque chose. Mais après quelques mois sans travail, il a fallu que je réinvente ma carrière. Ce métier est fait de hauts et de bas, mais disons que ce bas s’est avéré un peu plus long que d’habitude. Dans ces moments, les fins de mois arrivent vite, alors j’ai dû trouver autre chose.
Qu’avez-vous décidé de faire?
Une amie m’a mis en contact avec le propriétaire d’un magasin de peinture Benjamin Moore à Outremont, Ombres et couleurs, et j’ai commencé à travailler avec lui. Depuis, je suis devenu directeur du magasin. J’ai appris sur le tas à gérer une boutique, des employés, des commandes. J’ai une équipe extraordinaire, solide. Tout est donc arrivé à point, et c’est un travail que j’aime. Comme je suis directeur du magasin, je peux me permettre de partir si j’ai un tournage.
Vous a-t-il fallu travailler sur vous pour éviter de prendre cette situation de manière personnelle?
Oui, absolument. Je réussis naïvement à le faire. Je sais que, dans le métier, il y a moins d’argent, moins de castings, etc. Durant ma carrière, j’ai eu la chance de rencontrer des gens qui sont restés fidèles. Je pense à Louis Choquette et Stéphane Beaudoin, Fabienne Larouche, Michel d’Astous et Anne Boyer, qui m’ont embauché au fil de ma carrière.
On vous a vu récemment dans Dumas. Vous a-t-on confié un beau personnage?
Oui, et c’est une très belle série. J’avais déjà joué les textes de Luc Dionne à l’occasion d’un petit rôle dans District 31, et j’avais beaucoup apprécié. Dans Dumas, j’ai incarné un personnage qui avait une double identité. J’ai souvent été appelé à jouer les bons gars. Cette fois-ci, on m’a amené ailleurs. Après deux ans, c’était un beau retour.
Si vous aviez la possibilité de choisir votre prochain rôle, qu’aimeriez-vous jouer?
J’aime les superhéros et j’aimerais bien transposer ça à l’écran. Mais, plus près de notre réalité, j’aimerais avoir la possibilité de jouer de bons textes et faire de belles rencontres. À une certaine période de ma vie, je me suis projeté dans mes rôles. Avec District 31, par exemple, je me suis vu là-dedans, surtout que j’avais voulu étudier en techniques policières. C’était parfait pour moi! Finalement, ce n’est pas arrivé. Ce genre de projet donne une certaine sécurité. J’ai connu des projets à long terme avec Annie et ses hommes, 2 frères, L’heure bleue ou Un sur deux.
Si vous aviez à refaire votre vie, choisiriez-vous d’étudier en techniques policières?
Non, mais ma carrière serait différente. J’ai des amis policiers qui prennent leur retraite... (sourire) Au secondaire, je ne savais pas nécessairement quoi faire comme métier. Les gars à la polyvalente devenaient tous policiers ou pompiers. Je voulais devenir enquêteur dans l’escouade canine, mais comme je ne me sentais pas à ma place, je suis allé en théâtre. Si j’avais à recommencer, je ferais la même chose. Ma carrière n’a pas pris l’ampleur qu’elle aurait pu prendre, mais j’ai ma part de responsabilité dans cette situation.
Pourquoi dites-vous cela?
Parce que, souvent, je me suis contenté de ce que j’avais. J’ai peut-être manqué d’ambition. J’ai raté des occasions. En début de carrière, mon manque de confiance en moi a fait en sorte que je ne suis pas allé à certains endroits où j’étais appelé. J’ai repoussé certaines choses. Arrivé à mi-carrière, j’étais devenu plus confiant, mais quand j’ai été prêt, c’est comme si je n’arrivais plus à attraper la vague. Il fallait toujours recommencer. J’ai quand même eu de super projets. Je suis comblé de différentes façons dans ma vie.
Daniel, en terminant, vous teniez à vous prêter à notre séance photo avec votre chien, Isha. Vous suit-elle partout?
Oui, je l’ai depuis quelques mois. Auparavant, j’avais un chien, Rémi, que j’ai eu pendant 13 ans et qui a été en garde partagée avec Élise (Guilbault, son ex-conjointe) pendant sept ans. Il est mort il y a deux ans. Son départ a provoqué une grande douleur. J’ai mis deux mois à m’en remettre. Il faisait partie de mon quotidien. Puis, j’ai adopté Isha. Elle est toujours avec moi, même au travail. Parfois, dans les périodes de stress, le simple fait de m’arrêter pour prendre une minute avec elle me calme.

On regarde la série Dumas le lundi 20 h à Radio-Canada, et en rattrapage sur Tou.tv.