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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Il y a beaucoup de préjugés»: cette famille de neuf enfants est incapable de trouver une maison pour se loger

Les grands logements familiaux à louer se font rares partout dans la province

Stéphanie Maheu (à gauche) et son conjoint, Maxime Leblanc, avec six de leurs neuf enfants, Lyly-Rose, 11 ans, Elysabeth, 2 ans, Amélya, 9 ans, Lyam, 4 ans, Mylan, 3 ans, et Lukas, 16 ans.
Stéphanie Maheu (à gauche) et son conjoint, Maxime Leblanc, avec six de leurs neuf enfants, Lyly-Rose, 11 ans, Elysabeth, 2 ans, Amélya, 9 ans, Lyam, 4 ans, Mylan, 3 ans, et Lukas, 16 ans. Photo Anouk Lebel
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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2025-04-03T23:00:00Z
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Une famille de neuf enfants de la Montérégie craint de se retrouver à la rue, incapable de trouver une maison assez grande pour se loger en respectant son budget.

«C’est vraiment difficile. Les gens ont beaucoup de préjugés...», souffle Stéphanie Maheu, la gorge serrée, qui cherche sans succès un toit pour sa famille depuis quatre mois.

La mère de famille de 38 ans et son conjoint de 37 ans devront partir au plus tard en juin de leur maison de Saint-Anicet, près de Huntington, que leur propriétaire a mise en vente, en décembre dernier.

«On a besoin idéalement de cinq chambres, minimum quatre, et ça ne court pas les rues. Quand on en trouve, on ne nous donne pas de nouvelles... [...] Les gens pensent que, parce qu’on a neuf enfants, on va tout démolir», se désole Mme Maheu, pour qui le temps presse.

Pas d’argent pour acheter

Mme Maheu est professeure de danse à temps partiel et son conjoint, Maxime Leblanc, est mécanicien de machinerie.

Ils ne sont pas assez pauvres pour avoir accès à du logement social, mais ils n’ont pas non plus assez d’économies pour faire une mise de fonds pour acheter une maison.

Ils aimeraient idéalement rester près de Huntington pour que les enfants ne changent pas d’école. De plus, Lyam, 4 ans, et Elisabeth, 2 ans, vivent avec la trisomie 21 et ont besoin de services d’aide aux enfants handicapés.

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«Plus le printemps approche, plus on a peur de se retrouver à la rue», s’inquiète Mme Maheu.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«C’est fou comme c’est devenu cher», dit-elle, soulignant que certaines maisons sont à louer pour 3000$ par mois, ce que sa famille ne peut pas se payer.

Pas un cas isolé

La famille Leblanc-Maheu est loin d’être la seule à avoir de la difficulté à trouver un toit qui correspond à son budget, selon les groupes de défense des droits des locataires.

«Les grands logements sur le marché locatif, c’est extrêmement rare. Même à quatre enfants, c’est compliqué», explique Jean-Claude Laporte, organisateur communautaire au Comité logement Rosemont et porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec.

En région, les maisons à louer se font plus rares depuis la pandémie. Plusieurs ont été vendues à des télétravailleurs en quête d’une résidence secondaire et ne sont plus accessibles à la population locale, mentionne la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain, Véronique Laflamme.

«Ça joue sur la disponibilité. Ça risque de faire tomber des familles dans des situations où elles seront mal logées, dans des logements trop petits pour leurs besoins, ou de les faire changer de milieu», dit-elle.

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