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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Il y a 20 ans, Rachid Badouri était découvert à Juste pour rire: «Mon cœur battait tellement fort, ou bien je faisais une crise cardiaque, ou bien je fonçais!»

L’humoriste avait tout cassé dans un gala animé par Louis-José Houde

Rachid Badouri a reçu le prix de la Révélation de l’année au festival Juste pour rire en 2005.
Rachid Badouri a reçu le prix de la Révélation de l’année au festival Juste pour rire en 2005. Photo Donald Courchesne
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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2025-07-17T10:00:00Z
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Jusque-là employé chez Future Shop, Rachid Badouri a vu sa carrière d’humoriste décoller en flèche lors d’une première apparition très remarquée dans un gala Juste pour rire animé par Louis-José Houde en juillet 2005. C’était il y a 20 ans et le principal intéressé s’en souvient encore très bien.

«Je suis content de vivre ça parce que je pense que ce gars-là vit ses derniers moments d’anonymat. Il est écœurant. Je pourrais dire que c’est un vent de fraîcheur, mais c’est une tornade de fraîcheur. Je vous présente: Rachid Badouri!»

Ces mots, prononcés le 13 juillet 2005 par Louis-José Houde, ne pouvaient viser plus dans le mille. Inconnu du grand public, Rachid, alors âgé de 28 ans, était arrivé comme une bombe sur la scène du Théâtre St-Denis avec l’idée de tout casser. Ça faisait des années qu’il rêvait à ce moment.

Quelques mois plus tôt, il avait envoyé un DVD à 100 différentes entreprises qui comprenait un montage de ses animations de mariages et de partys de Noël et de ses blagues faites au Future Shop. «J’avais envoyé ça à des stations de radio, de télé et tout ce que tu veux. Même MétéoMédia, j’avais laissé une copie là-bas», mentionne Rachid au Journal.

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Auditions devant public

Les seuls qui lui avaient répondu? Le festival Juste pour rire. Une employée qui s’occupait des arts de la rue avait visionné la cassette et l’avait trouvée tellement drôle qu’elle avait appelé en France les sœurs Rozon [qui s’occupaient du festival].

Un peu plus tard, Rachid était invité à participer aux auditions Juste pour rire. Au studio Juste pour rire, en avril 2005, il s’est ainsi retrouvé à faire une audition devant public. Les autres humoristes présents: Franky, Sugar Sammy et André Sauvé.

«Tous les metteurs en scène des galas étaient dans la salle et se battaient pour tous nous avoir tellement tout le monde avait bien fait», dit Rachid.

C’est finalement Joseph St-Gelais qui allait mettre le grappin sur Rachid, pour le gala animé par Louis-José Houde.

«J’ai travaillé avec Joseph pour que mon numéro soit blindé. On l’a coupé, parce que c’était un ramassis de niaisage que je faisais dans les mariages.»

Rachid s’est fait faire une chemise spéciale pour le gala et il s’est acheté des souliers blancs chez Aldo. «J’ai aussi fait faire un gant à ma mère pour le bout sur Michael Jackson. Elle a ajouté des petites paillettes.»

Ovation méritée

Quelques instants avant de monter sur scène, Rachid était extrêmement nerveux. «J’avais de l’écume dans la bouche et je cherchais une bouteille d’eau. Mon cœur battait tellement fort, ou bien je faisais une crise cardiaque, ou bien je fonçais! Ça ne pouvait pas être entre les deux. Ce qui m’a calmé, c’est la présentation du tonnerre de Louis-José.»

Son numéro, qui parlait notamment des préjugés qui persistent au sujet des Arabes, des restaurateurs vietnamiens qui ne comprennent rien de ce que leur disent leurs clients et des culturistes qui ne pensent qu’à leur corps, lui avait valu une ovation méritée. Quelques jours plus tard, il était nommé Révélation du festival.

À l’automne 2005, Rachid signait un contrat pour trois spectacles avec Juste pour rire. Il était aussi engagé pour la nouvelle campagne Québec 49 de Loto-Québec. Il allait sortir son premier one-man-show, Arrête ton cinéma!, en octobre 2007. «Tout est arrivé en même temps. Je venais d’être au monde.»

Rachid Badouri participera à quatre spectacles à Juste pour rire et Just For Laughs: Décennie Juste pour rire 2000 (mercredi 16 juillet, 21h30), Gala de la francophonie (samedi 19 juillet, 16h), Comédie Club Tour (mardi 22 juillet, 19h15) et The Tale of the Syrian Dragon (mercredi 23 juillet, 21h30).

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