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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

L’inventeur du Plexcoin veut que sa défense soit payée par l’État

Dominic
Lacroix
Dominic Lacroix Photo d'archives
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Photo portrait de Nicolas Saillant

Nicolas Saillant

2021-02-09T05:00:00Z
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En plus de se défendre contre l’Autorité des marchés financiers, l’inventeur de cryptomonnaie Dominic Lacroix a été récemment condamné à verser plus d’un million de dollars à deux prêteurs qu’il avait cessé de rembourser depuis 2017.

Plus de trois ans après avoir fait l’objet d’une ordonnance de blocage de la part de l’AMF, Dominic Lacroix fait maintenant face à trois chefs d’infraction en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières, soit d’avoir procédé à des investissements sans avoir de contrat d’investissement.

Or, en prévision de ce dossier, l’homme d’affaires, qui se dit sans le sou, demande à ce que ses frais d’avocat soient payés par l’État en vertu d’une requête Rowbotham.

Depuis 2017, les avoirs de celui qui a créé une cryptomonnaie censée concurrencer le Bitcoin font l’objet de débats.

Dominic Lacroix avait vendu des Plexcoin à environ 7000 investisseurs, ce qui lui a permis d’encaisser jusqu’à 15 M$. 

Lacroix dit vivre de la PCU depuis mars dernier, mais habite toujours dans sa luxueuse maison de Charlesbourg, évaluée à 2,5 M$.

Accusé d’outrage au tribunal pour ne pas avoir fait de réédition de compte comme demandé, il a flanché cet été au terme de trois semaines de détention en acceptant finalement que soit établi un bilan précis de ses actifs.

Il doit rembourser 1 M$

Plus encore, Dominic Lacroix a été condamné au début de l’année à rembourser deux prêteurs pour une somme de 1 050 000 $.

En juin 2017, il avait emprunté une somme de 424 000 $ au taux d’intérêt de 42,5 %, mais avait cependant cessé de payer les intérêts au coût mensuel d’environ 7520 $ un an plus tard. 

Un jugement a donné raison aux prêteurs, de sorte que Dominic Lacroix doit un peu plus d’un million de dollars à ceux-ci. Une hypothèque légale a ainsi été prise sur sa luxueuse maison de Charlesbourg pour que les prêteurs puissent récupérer leur argent.

Il est cependant à noter que l’Agence du revenu du Canada ainsi que le prêteur hypothécaire de Lacroix ont aussi des visées sur la résidence afin de récupérer des sommes dues.

Les débats entourant la requête Rowbotham se poursuivent cette semaine. 

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