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L'article provient de Le Journal de Québec

Il se fait voler ses employés par Hydro-Québec: «Le gouvernement ne nous aide pas»

Stéphane Robert, propriétaire DR Électrique, et Éric Poulin, directeur des opérations.
Stéphane Robert, propriétaire DR Électrique, et Éric Poulin, directeur des opérations. Photo Francis Halin
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Francis Halin

2023-09-16T04:00:00Z
2023-09-16T14:19:54Z
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« Le gouvernement ne nous aide pas. Je n’ai pas ses moyens », déplore le propriétaire d’une PME de services électriques de la MRC de Marguerite-D’Youville, qui n’en peut plus de voir Hydro-Québec venir chercher ses électriciens d’expérience.

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« J’ai perdu trois ou quatre personnes depuis deux ans qui sont allées travailler chez Hydro-Québec », soutient Stéphane Robert, propriétaire DR Électrique, à Varennes.

« Ils ont de beaux salaires et de beaux avantages. Leur charge de travail est bien moindre », poursuit le patron de la PME.

Ce qui le choque, c’est qu’il a l’impression qu’après avoir investi des milliers de dollars pour leur apprendre le métier sur le terrain, la société d’État ne se gêne pas pour les approcher et leur offrir de juteux contrats sur un plateau d’argent.

« Comment voulez-vous qu’un entrepreneur privé, qui lève des bâtisses, soit le moins cher pour remporter une soumission en combattant en même temps le gouvernement qui donne tout aux employés ? », se demande-t-il à voix haute.

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« On les monte [les électriciens], et après, ils leur donnent la mine d’or », avance-t-il.

Hydro se défend

Interviewé par Journal, Stéphane Robert insiste : il comprend à 100 % les travailleurs qui veulent améliorer leur sort, mais il regrette de voir partir des employés talentueux.

Interrogée à ce sujet, Hydro-Québec a indiqué au contraire qu’elle ne fait pas « de recrutement ciblé » ou « de campagne intensive ».

« Pour répondre aux besoins opérationnels, nous embauchons les électriciens d’appareillage en début de chaque année ; c’est donc une activité cyclique », a expliqué son porte-parole Louis-Oliver Batty.

Celui-ci a également précisé qu’il s’agit la majorité du temps d’embauches à statut temporaire.

« Depuis juillet, nous n’avons eu aucune nouvelle embauche d’électricien. La majorité des embauches se font au printemps. Nous n’avons pas d’enjeu de recrutement pour ce type de poste, puisqu’à chaque début d’année, nous pouvons compter sur une banque de candidats », a poursuivi Louis-Oliver Batty.

D’après le site Guichet-Emplois, le salaire médian d’un électricien québécois est de 35,50 $ l’heure (en date du 16 novembre 2022).

« L’échelle salariale que nous offrons est de 29,03 $ l’heure à 39,30 $ l’heure selon l’expérience reconnue du candidat », a-t-il conclu.

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