«Il possède ce don»: Scotty Bowman émerveillé par Lane Hutson

Lane Hutson s’est créé une légion d’admirateurs à sa première saison complète dans la Ligue nationale. Scotty Bowman en fait partie. Il laisse échapper un «oh!» admiratif quand je lui demande ses impressions sur le jeune défenseur du Canadien.

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«Hutson est un joueur spécial. Ses habiletés en font un joueur dynamique. Il sait se servir de son talent. C’est ce qui en fait un joueur différent.

«Il a un grand sens du jeu et de l’anticipation. Wayne Gretzky était comme ça, Guy Lafleur aussi. Ces joueurs savaient comment jouer. Ils sont leurs propres entraîneurs. Il leur arrive de commettre des erreurs, mais ils compensent en faisant des jeux comme peu de joueurs sont capables d’en faire.»

Mario Lemieux, que Bowman a eu la chance de diriger tout comme Lafleur, s’inscrivait aussi dans cette catégorie.

Bowman en a vu passer un et un autre, des joueurs de ce calibre. Une quarantaine de joueurs qu’il a dirigés au cours de sa carrière de 30 ans dans la LNH font partie du Panthéon du hockey.

Ils n’étaient pas tous des artistes comme Gretzky, Lafleur et Lemieux. Quand il y en a un qui passe, ça se remarque.

Comme le lapin qui n’arrête jamais

Hutson avait huit ans lorsque Bowman l’a vu patiner pour la première fois sur l’une des deux patinoires du complexe American Heartland Ice Arena, situé à Lincolnwood, en Illinois, en banlieue de Chicago.

Bowman se trouvait là pour observer le petit-fils de son fils Bob.

Le petit Hutson, dont le père originaire du Manitoba était gérant du complexe – lui et son épouse sont aujourd’hui propriétaires d’un autre complexe – tournoyait sur une autre glace. Il patinait et patinait sans arrêter.

Il était énergisé comme le lapin rose dans cette pub télévisée bien connue.

«Yvan Cournoyer était un patineur explosif, continue Bowman. Il avait le pouvoir de s’envoler en un rien de temps.

«Lane Hutson peut, lui aussi, passer à une vitesse supérieure avec facilité. Il possède ce don. Parfois, on le voit arrêté, puis tout d’un coup, il part en trombe.

«Qui plus est, il est un grand passeur.»

L’ancien grand défenseur du Canadien Doug Harvey avait aussi cette capacité de ralentir et d’accélérer le jeu.

Ce n’est pas un type de joueur que l’on retrouve à tous les coins de rue.