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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Scène d’horreur dans l’appartement: il poignarde à mort le nouveau conjoint de son ex

Les policiers sont arrivés sur les lieux d’un carnage, où ils ont passé les menottes à l’accusé

Uriel Pepin Rojas a été arrêté par les policiers directement sur la scène après avoir poignardé à mort Liam Alvaro Rodriguez, le 1er octobre 2023.
Uriel Pepin Rojas a été arrêté par les policiers directement sur la scène après avoir poignardé à mort Liam Alvaro Rodriguez, le 1er octobre 2023. IMAGE D’UNE CAMÉRA DE SURVEILLANCE
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2025-12-19T21:31:43Z
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Un Montréalais a admis avoir poignardé à mort le nouveau conjoint de son ex-copine lors d’un combat «particulièrement violent», alors qu’elle le suppliait de quitter l’appartement.

Uriel Pépin Rojas, 23 ans, a plaidé coupable vendredi à une accusation réduite d’homicide involontaire. Son procès devant jury pour le meurtre au deuxième degré de Liam Angelo Rodriguez devait s’ouvrir en janvier au palais de justice de Montréal.

Selon l’accusé, il était en couple depuis janvier 2023 avec une jeune femme. Mais elle avait une perception différente: elle avait décidé de mettre fin à la relation et ne répondait plus à ses textos.

Le 1er octobre 2023, en après-midi, Pépin Rojas s’est présenté à l’appartement luxueux de la dame, dans Saint-Laurent, sans avertissement. Liam Angelo Rodriguez, son nouveau conjoint, s’y trouvait alors.

Les policiers s’étaient présentés sur le boulevard Alexis-Nihon, dans Saint-Laurent, le 1er octobre 2023.
Les policiers s’étaient présentés sur le boulevard Alexis-Nihon, dans Saint-Laurent, le 1er octobre 2023. Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD

Elle a ouvert la porte, croyant que c’était le propriétaire de son immeuble. Mais lorsqu’elle a réalisé de qui il s’agissait, elle a tenté de la fermer, en vain.

Pépin Rojas refusait de partir. La jeune femme a tenté de le faire fuir en brandissant un couteau de cuisine tout en lui criant de sortir.

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Ses hurlements ont attiré l’attention des voisins, qui se sont retrouvés dans le corridor. L’accusé s’est mis à filmer la scène et M. Angelo Rodriguez a arraché le téléphone de ses mains.

«Combat particulièrement violent»

Cela a mis le feu aux poudres et un combat «particulièrement violent» s’en est suivi.

Même si la jeune femme répétait à Pépin Rojas de partir, il refusait toujours. Ce dernier a empoigné un couteau dans la cuisine afin de poignarder M. Angelo Rodriguez.

Le couteau utilisé par Uriel Pépin Rojas s’est brisé lors de l’attaque.
Le couteau utilisé par Uriel Pépin Rojas s’est brisé lors de l’attaque. PHOTO DÉPOSÉE À LA COUR

La victime avait quant à elle un canif entre les mains lors de l’altercation.

En panique, la jeune femme a contacté le 911 afin de recevoir de l’aide. Elle poussait des cris d’horreur lors de l’appel de quelques minutes.

Elle est sortie, «hystérique», dans le corridor. Comme la porte qui s’était refermée derrière elle se barrait automatiquement, elle a dû attendre, impuissante, l’arrivée des agents.

Retrouvé mort

Lorsque les premiers policiers dépêchés sur les lieux ont défoncé la porte, ils y ont découvert un carnage. M. Angelo Rodriguez gisait dans une mare de sang. Son décès a été constaté sur place.

Uriel Pépin Rojas avait été blessé à la main, au ventre et à la gorge. Il s’est fait menotter et escorter par des policiers jusqu’à la sortie de l’immeuble, peut-on voir sur les images de vidéosurveillance déposées en preuve.

Uriel Pépin Rojas, 23 ans.
Uriel Pépin Rojas, 23 ans. PHOTO DÉPOSÉE À LA COUR

Il a été transporté jusqu’à l’hôpital, d’où il a comparu le lendemain.

Lors du meurtre, Uriel Pépin Rojas était sous le coup de conditions de remise en liberté qui l’empêchaient de quitter son logement de Montréal-Nord. Il a été condamné cet automne à un mois de prison pour avoir été en possession d’outils de cambriolage.

L’accusé sera de retour en cour en janvier pour la suite des procédures. Le procureur de la Couronne, Me Philippe Vallières-Roland, a annoncé qu’il comptait réclamer entre 10 et 12 ans de pénitencier.

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