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L'article provient de Bureau d'enquête

Grand Prix à Montréal: il pleuvait également dans les paddocks neufs ce week-end

Des équipes de télé du bâtiment presque neuf ont dû être déménagées

Les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve, à Montréal, qu’on aperçoit en arrière-plan, ont coûté 60 M$ de fonds publics, mais ils ont encore de sérieux problèmes d’étanchéité.
Les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve, à Montréal, qu’on aperçoit en arrière-plan, ont coûté 60 M$ de fonds publics, mais ils ont encore de sérieux problèmes d’étanchéité. Photo Agence QMI, Joël Lemay
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François-David Rouleau et Jean-Louis Fortin

2022-06-21T04:00:00Z
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La pluie abondante a joué un vilain tour aux installations accueillant le Grand Prix du Canada... même dans le bâtiment livré en 2019 au coût de 60 M$ de fonds publics. 

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C’est le constat qu’ont fait des télédiffuseurs de la course à l’échelle internationale, dont RDS et Sky Sports, alors que leur studio a été inondé après les averses de jeudi à samedi derniers.

«L’eau rentrait abondamment par le haut du mur et par les joints des fenêtres, nous a expliqué une source consternée par les dégâts. Le tapis était complètement imbibé, rendant l’espace inutilisable.» 

Rapidement, les techniciens ont dû protéger leur équipement à la sortie des ondes. Par la suite, des équipes ont procédé au déménagement des studios dans des locaux libres adjacents.

Il y a un mois, notre Bureau d’enquête a révélé que les paddocks flambant neufs du circuit Gilles-Villeneuve présentaient de sérieux problèmes d’infiltration d’eau et de drainage. 

On a dû entre autres calfeutrer en catastrophe la fenêtre d’un des locaux, qui a dû être évacué et fermé après la pluie de vendredi et de samedi.
On a dû entre autres calfeutrer en catastrophe la fenêtre d’un des locaux, qui a dû être évacué et fermé après la pluie de vendredi et de samedi. Photo courtoisie

Deux gros problèmes

La Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) a donc mandaté la firme de consultants en ingénierie Groupe IRC. 

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Le Journal a mis la main sur leur rapport, dans lequel les experts avaient identifié les deux principaux problèmes, soit l’étanchéité déficiente de la toiture qui cause des infiltrations d’eau dans le bâtiment et des écoulements sur les parements intérieurs. 

L’entrepreneur responsable du projet, le groupe Geyser, avait soulevé le problème lors de la construction en 2018. Il importe de rappeler que Geyser a intenté une poursuite de 10,3 M$ l’an dernier contre la SPJD, pour des factures impayées. 

Toujours est-il que, malgré les débats juridiques, le problème n’est pas réglé. Selon les récits, l’eau a continué de s’infiltrer dans le bâtiment lors de la semaine la plus occupée de l’année. 

Photo courtoisie
Photo courtoisie

Selon les données d’Environnement Canada, les orages de jeudi ont déversé 39,6 mm de pluie sur la grande région de Montréal. 

AFP
AFP

Vendredi et samedi, il est tombé respectivement 7,6 et 3,6 mm de pluie à Montréal, alors que les périodes d’essais et de qualifications se sont déroulées sous la flotte.

Mieux vaut en rire...

La Formule 1 a même diffusé une vidéo humoristique sur son compte Twitter, où l’on voit un véhicule traverser la ligne des puits complètement inondée. La SPJD avait encore procédé à la réfection de cette ligne des puits au cours des dernières semaines. 

Vantant toujours l’organisation exceptionnelle de son événement, l’organisateur de la course et locateur des installations, François Dumontier, et le groupe Octane n’ont pas répondu à nos appels hier.

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