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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Un Québécois inquiet pour sa famille coincée en Ukraine

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Molly Beland | TVA Nouvelles

2022-03-25T23:30:05Z
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Avoir des proches qui vivent toujours au cœur du conflit en Ukraine, c'est devoir prendre des nouvelles chaque jour et s'inquiéter à des kilomètres de distance. C'est précisément l'histoire d'Eugene Kuprijanenko, un québécois qui a immigré d'Ukraine il y a sept ans et demi.

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Arrivé à Trois-Rivières il y a plus de sept ans, M. Kuprijanenko a encore beaucoup de famille en Ukraine. Par chance, sa mère a pu fuir le pays.

«Je l'ai dit à ma mère quand ça a commencé le 24, elle était sous le choc. J'ai dû même la stimuler un peu et crier pour qu'elle parte, parce que c'est une personne de 68 ans qui a fait toute sa vie dans ce village-là», a expliqué M. Kupriianenko. Pour sa mère, la décision fut difficile à prendre.

Dès les menaces d'attaques envers l'Ukraine, il a installé Google Maps dans le cellulaire de sa mère à distance, puis préparé un itinéraire vers la frontière de la Pologne. Il lui a demandé de prévoir de la nourriture et de l'essence dans l'éventualité où elle aurait à quitter.

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Les parents de sa femme ont pu aller chercher sa mère au poste frontalier. Ils l'ont ramenée chez eux, en France.

Après avoir fait beaucoup de route dans un camion, Nelly Dedeceuninck était très fatiguée et avait mal au dos. Lors d'une brève conversation téléphonique avec l'équipe de TVA, la belle-mère d'Eugene a confié s'être sentie soulagée d'être enfin arrivée en France.

Elle souhaite éventuellement venir rejoindre son fils en Mauricie.

Mais d'autres de ses proches sont toujours là-bas. C'est le cas de son demi-frère et de sa femme, enceinte, qui demeurent dans un petit village près de la capitale. Ils ont passé plusieurs jours dans un sous-sol. Ils en sont même tombés malades. À quelques jours de l'accouchement, ils ont pu se frayer un chemin vers Kyiv, où ils ont pu avoir accès aux soins.

Aujourd'hui, elle a donné naissance à un magnifique petit garçon et la famille se porte bien.

Eugene et ses deux autres sœurs vont les soutenir financièrement pour qu'ils tiennent le coup.

Son père, quant à lui, travaille dans une usine de réparation de char d'assaut, qui a d'ailleurs déjà été bombardée, une fois, en début de conflit. Un de ses bons amis, lui, a pris les armes.

« On leur donne des armes, on leur fait rapidement les enseignements militaires et ils participent dans les combats ou admettons qu'ils capturent des soldats russes », décrit M.Kuprijanenko.

Malgré toute l'inquiétude, il tente de rester positif. Il espère que son pays sortira gagnant de cette guerre et songe déjà à comment il pourra aider à le reconstruire.

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