Il ne faut pas faire de concessions sur la gestion de l’offre, tranche Freeland
Guillaume Cotnoir-Lacroix
Il ne faut pas faire de concessions sur la gestion de l’offre, a tranché la candidate à la chefferie du Parti libéral du Canada, Chrystia Freeland, qui s’est engagée à défendre le Canada contre la menace existentielle qui plane sur le pays, selon elle.
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Cette dernière, qui était de passage en Estrie mercredi, a été accueillie par quelques dizaines de producteurs agricoles à Waterville en matinée.

Plusieurs d’entre eux s’étaient déplacés pour connaître la position de la candidate sur la gestion de l’offre. De nombreux producteurs laitiers, d’œufs et de volailles s’inquiètent de voir le Canada faire des concessions lors d’éventuelles négociations commerciales avec les États-Unis.
«Ça va nous prendre des personnalités fortes pour défendre nos intérêts», a souligné René Bessette, de la ferme Bessette et Frères, qui s’était déplacée pour l’occasion.

«Notre gestion de l’offre, c’est très important, ça nous garantit un revenu stable, on peut planifier à long terme», a poursuivi le producteur laitier.
La gestion de l’offre assure notamment un prix plus stable aux producteurs, permet un équilibre entre la production et la consommation en plus de contrôler les importations du secteur.
Mme Freeland a voulu se faire rassurante pour les producteurs. «La gestion de l’offre est plus importante pour le Canada que jamais», a-t-elle notamment indiqué. La candidate a promis de défendre la gestion de l’offre avant d’aller plus loin.
«Je vais m’engager à défendre la gestion de l’offre et de ne pas faire de concessions», a dit la candidate à la chefferie du Parti libéral du Canada.
Tarifs douaniers
Dans plusieurs municipalités estriennes, les craintes sont nombreuses quant aux tarifs douaniers que pourrait imposer l’administration Trump dans quelques jours à peine.
Chrystia Freeland dévoilerait dès maintenant les contre-tarifs prévus par le Canada.
«On doit publier ces listes maintenant, pour créer une pression à l’interne aux États-Unis, pour, j’espère, convaincre M. Trump de ne pas y aller en avance», a-t-elle soutenu.
Mme Freeland a dit toujours avoir «confiance» envers Justin Trudeau pour mener le dossier. Elle a toutefois indiqué qu’elle devait se prononcer sur ses propres idées, alors qu’elle est candidate dans la course pour lui succéder.
Bibeau en soutien
La députée libérale de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, appuie sans réserve la candidature de Freeland dans la course. Elle accompagnait d’ailleurs la candidate tout au long de son séjour en Estrie. Pourtant, Mme Bibeau ne pensait pas s’impliquer dans la course initialement alors qu’elle briguera la mairie de Sherbrooke l’automne prochain.

«Je pense que l’heure est trop grave», a dit Mme Bibeau pour expliquer sa décision d’appuyer une candidature.
«Avec Donald Trump de l’autre côté de la frontière, j’imagine un tandem Trump-Poilievre, pour moi ce serait une catastrophe absolue pour le Québec et encore plus pour les régions du Québec», a ajouté la députée.
Mme Freeland estime qu’une menace existentielle plane sur le Canada et considère qu’elle serait la mieux placée pour faire face à Donald Trump. Elle aura toutefois fort à faire. Son principal adversaire pour la chefferie du parti, Mark Carney, semble avoir une longueur d’avance si l’on se fie aux différents appuis récoltés.
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