«Il n'y a plus de lieux ‘’safe’’ en France», estime le ministre de la Justice

AFP
«Il n'y a plus de lieux ‘’safe’’ en France», a déploré le ministre de la Justice français Gérald Darmanin dans une interview de plus de deux heures trente publiée sur YouTube et postée lundi sur son compte X.
«On voit bien que dans la moindre petite bourgade de ruralité ils connaissent la coke, le cannabis (...) Avant la drogue c'était dans les grandes villes, c'était le métro», explique sur la chaîne YouTube Legend celui qui a été ministre de l'Intérieur plus de quatre ans, jusqu'en septembre 2024.
Mais, ajoute-t-il, «ça s'est généralisé, métastasé». La France est devenue «plus violente», dit-il.
Pour «inverser» cette tendance et lutter contre l'insécurité, il suggère de recourir à la reconnaissance faciale.
Et de citer les exemples de Dubaï et de Singapour qui utilisent cette technologie dans les aéroports notamment. «À Dubaï, on voit votre tête et on sait votre identité, quel est votre casier judiciaire, si vous êtes recherché», a-t-il notamment expliqué.
Alors que l'intervieweur lui demande pourquoi cela ne se fait pas en France, le ministre de la Justice évoque «une paranoïa sur la technologie, les libertés publiques, la question des fichiers».
Sur son compte X, M. Darmanin soutient qu'«utiliser la technologie et la reconnaissance faciale, ce sont les solutions pour lutter drastiquement contre l'insécurité».
«Malheureusement le Parlement s'y est toujours opposé jusqu’à présent. Nous devons tous évoluer pour la sécurité des Français», a encore insisté M. Darmanin, qui nourrit des ambitions pour la prochaine présidentielle de 2027.
Fin avril, le ministre d'Emmanuel Macron, qui ne pourra pas briguer un troisième mandat, a ainsi déclaré dans un quotidien régional avoir «envie» d'être candidat à cette élection, tout en affirmant qu'il soutiendra le candidat de son camp le mieux placé.
«Est-ce que j'en ai envie? Oui. Est-ce que j'ai le projet? J'y travaille (...) Est-ce que je suis égocentré au point de dire quoiqu'il arrive, j'y vais? Non, parce que ma responsabilité, c'est de me dire j'espère être ce candidat, mais s'il y a mieux placé que moi pour gouverner le pays, je le soutiendrai», avait-il alors exposé.