Il n’a jamais fait aussi chaud à Montréal un 19 juin

Même les touristes ont été surpris par les records de chaleur fracassés à plusieurs endroits du Québec hier, dont à Montréal, où le mercure n’avait jamais grimpé aussi haut en plus de 80 ans.

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«C’est la journée la plus chaude pour un 19 juin depuis qu’on enregistre des données, donc 1941», tranche André Monette, chef météorologue à MétéoMédia.

Le mercure a atteint 33,5°C, fracassant le record de 33,1°C établi en 2001.

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Avec l’humidex, la température ressentie tournait autour de 43°C.

«Ça surprend. On ne s’attendait pas du tout à cette chaleur au Québec», lance Christelle Fouquet, une touriste française attablée à une table de pique-nique devant le marché Bonsecours.

Sur l’heure du dîner, les terrasses ensoleillées du Vieux-Port étaient presque vides.

«C’est fou! Avec cette chaleur, aucun client n’a voulu manger à l’extérieur aujourd’hui. Ils choisissent tous l’air climatisé», témoigne Sheila Tela, hôtesse au restaurant Paradisio, sur la rue Saint-Paul Est.

Journée «extrême»

Il a fait chaud partout au Québec, avec des records enregistrés à Montréal, mais aussi à Québec, Saguenay et Val-d’Or (voir plus bas).

Ainsi, des écoles et des parents ont pris les grands moyens pour éviter que les jeunes souffrent de la chaleur accablante.

«C’est sûr que c’est une journée extrême», dit Annie Nareau, résidente d’Upton, en Montérégie.

Son fils, qui a récemment été opéré à la hanche, a préféré rester à la maison près de la piscine. Sa fille, qui termine sa 6^e année, a préféré aller à l’école.

Dans le grand Montréal, les paramédics étaient occupés par des appels concernant des personnes âgées ou souffrant de problèmes de santé les rendant vulnérables à la chaleur ou de gens qui ont eu des coups de chaleur en faisant du sport.

«On n’a pas nécessairement plus d’appels, mais c’est une journée où les interventions sont plus difficiles», explique le porte-parole d’Urgences-Santé, Stéphane Cyr.

Jusqu’à jeudi

La canicule perdura au moins jusqu’à jeudi soir, après une nuit «encore plus inconfortable» que la précédente, prévient André Monette.

«On a une grosse poussée d’air chaud qui vient du Midwest américain, en plus de systèmes qui passent dans le nord du Québec. La combinaison des deux amène de l’air chaud et humide», explique le météorologue.

Il souligne que cette chaleur accompagnée d’humidité est rare en juin et se voit normalement plutôt aux mois de juillet et d’août.

– Avec Erika Aubin et Dominique Scali

Des chaleurs historiques pour un 19 juin

Montréal: 33,5°C, le plus chaud depuis 1941

Québec: 33,4°C, le plus chaud depuis 1942

Val-d’Or: 33°C, le plus chaud depuis 1951

Saguenay: 35,1°C, égalise le record établi en 2020

Source: Météo Média