Contrôle des armes à feu: «il faut "un leadership fort" du premier ministre du Canada», selon Pierre Brochet
Agence QMI
Le président de l’Association des directeurs de police du Québec croit qu’il faut des directives claires de la part d’Ottawa pour venir à bout de la problématique entourant les armes à feu qui sont de plus en plus présentes au pays.
• À lire aussi: Armes à feu: Anglade pour une interdiction provinciale
• À lire aussi: Une arme d’assaut laissée comme carte de visite
• À lire aussi: Armes d’assaut: O’Toole obligé de justifier sa position après le commentaire d’un conservateur
«Ça prend une stratégie fédérale, ça prend des alignements fédéraux et qu’on se sente soutenu. Il faut "un leadership fort" du premier ministre du Canada», a dit Pierre Brochet, mercredi, en entrevue à LCN.
Par contre, M. Brochet précise que les policiers doivent recevoir des outils supplémentaires pour réussir sur le terrain.
«Par la suite, en adaptant les lois pour faire en sorte qu’elles soient applicables tant au niveau provincial que municipal, et évidemment l’ajout de ressources spécialisées dans ce domaine-là [...] Quand on met de l’énergie dans une situation, on est capable de la redresser», a ajouté le président de l'Association des directeurs de police du Québec.
La tendance observée par les directeurs est qu’il y a bel et bien de plus en plus de personnes qui possèdent une arme à feu.
«On a développé une culture d’arme à feu chez les jeunes criminalisés, les policiers n’ont jamais vu autant de jeunes armés sur le terrain. Vous savez, le nombre d’armes que l’on saisit, on est rendu par exemple à la ville de Laval au même nombre d’armes saisi que pour toute l’année dernière», a affirmé M. Brochet, qui est aussi directeur du Service de police de Laval.
En plus de la forte présence des armes à feu, l’utilisation de celles-ci a changé auprès des groupes criminels, ce qui explique en partie le nombre de fusillades très élevé depuis le début de l’année dans les grandes villes du pays.
«On dirait qu’on règle nos comptes en allant tirer dans la porte d’un ennemi. On réagit maintenant au lieu des bagarres et des méfaits, on réagit par armes à feu et ça, c’est très préoccupant et ça fait penser aux villes américaines», a souligné Pierre Brochet.
Une chose est claire, le statu quo n’est pas une bonne idée selon le président de l'Association des directeurs de police du Québec.
«Il faut que les lois permettant un contrôle accru des armes à feu. Évidemment, une arme à feu c’est un privilège et ça devrait être restreint davantage», a souligné Pierre Brochet.