«Il faut qu’on frappe où ça fait mal»: une grève générale illimitée à la Sépaq encore sur la table, confirme le syndicat
Agence QMI
Une grève générale illimitée à la Sépaq est toujours sur la table, à moins d’une résolution du conflit, confirme le président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, Christian Daigle, mercredi soir.
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Les membres du SFPQ seront en grève à compter du 15 mai prochain si aucune entente n’est trouvée.
La grève est prévue du 15 au 17 mai dans les 13 réserves fauniques de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ), dont huit qui doivent ouvrir lors de la première journée de grève. Des négociations sont en cours jusqu’aux dates de grève.
«Il faut qu’on frappe malheureusement où ça fait mal et c’est lorsqu’il y a des activités qui sont populaires comme le début de la pêche ou d’autres activités durant la saison aussi, selon les accréditations qu’on va avoir», a affirmé Christian Daigle.
«Il faut que le message passe au niveau du gouvernement et de la Sépaq», a-t-il ajouté lors de l’émission Le 20 h 30 avec Pierre-Olivier Zappa.
Les syndiqués de la Sépaq s’étaient dotés d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée dans une proportion de 88,8 %.

«Après ces trois premières journées, si jamais rien ne bouge, on va évaluer ce qu'on peut faire pour les autres activités, les autres accréditations de la SÉPAQ qu’on a et malheureusement perturber les milieux de travail», a expliqué le président général.
M. Daigle se dit conscient du rapport de force créé par le conflit commercial qui oppose le Canada aux États-Unis et les Québécois qui choisissent de voyager ici.
«Ça ne plaît à personne, même les gens qu’on représente, a-t-il soulevé. On sait que ça va être un sacrifice pour tout le monde.»
Sortir du salaire minimum
Que demande le syndicat? «On demande simplement d’avoir la même chose que les autres employés de l’État ont eue, le 17,4 % répartis selon les années», a dit M. Daigle.
«Il y a des gens qui vont chercher des jobs ailleurs parce qu’ils travaillent six mois par année, puis on procède sur le chômage ou parfois même ne plus avoir droit au chômage à la fin de la saison parce qu’on n’a pas fait assez de temps», a-t-il expliqué.
Ces quelque 650 employés gagnent en majorité entre 16 $ et 17 $ de l’heure.
«Ce n’est pas quelque chose qui permet de vivre avec les conditions de vie aujourd’hui», a soulevé M. Daigle.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.