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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Il faut prendre ça très au sérieux»: la taxe de Trump sur les films étrangers inquiète le Bureau du cinéma du Québec

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Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2025-05-05T17:22:08Z
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Le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ) se dit «extrêmement préoccupé» par la décision de Donald Trump d’imposer des tarifs de 100% aux films produits à l’extérieur des États-Unis.

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Dans une entrevue accordée lundi matin au micro d’Isabelle Maréchal à QUB radio et télé, le président-directeur général du BCTQ, Stéphane Cardin, a rappelé que le Canada recevait chaque année environ 6 à 7 milliards $ d’investissement des studios hollywoodiens et que l’industrie du cinéma et de la télévision représentait environ 2 milliards $ d’investissement au Québec annuellement, répartis entre la production nationale et étrangère.

«Cela touche à la fois les tournages et les contrats d’animation et d’effets visuels, un domaine dans lequel Montréal a développé une expertise mondiale», a souligné M. Cardin.

«L’incertitude que crée cette annonce risque d’avoir des impacts tangibles à court terme alors que les studios américains devront eux-mêmes tenter d’obtenir des réponses à leurs questions qui doivent être multiples.»

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• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Retombées économiques

Selon les données compilées par le BCTQ, les productions étrangères ont généré des retombées économiques de 399 M$ au Québec en 2023. La majeure partie de ces productions (10 sur 13) étaient américaines.

À l’été 2024, Montréal a encore accueilli plusieurs films à gros budget hollywoodiens, dont Mayday avec Ryan Reynolds et le nouveau volet de la saga Karaté Kid. Or, à l’approche de l’été, aucune grande production hollywoodienne n’a encore été confirmée au Québec cette année.

Après avoir encaissé le choc de l’annonce de Trump dimanche soir, Stéphane Cardin affirme s’être mis en mode solution dès lundi matin.

«Il faut prendre ça très au sérieux», souligne-t-il en insistant sur le nombre d’emplois et l’activité économique que représente cette industrie.

«Nous sommes en discussion en ce moment avec la Motion Picture Association au Canada et les grands studios qui en sont membres, et on va activer notre réseau au niveau politique. Le premier ministre Carney va rencontrer le président Trump mardi et on espère que cette question sera à l’agenda. On va mettre toute la pression pour qu’elle le soit et on va activer tous les leviers qu’on peut pour obtenir des réponses à ces questions.»

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