Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

«Il faut partir»: en Floride, les habitants fuient l’ouragan «Helene» qui approche

Partager

AFP

2024-09-27T01:27:02Z
Partager

Dans les forêts côtières du nord de la Floride, la plupart des villes ont été désertées jeudi, les magasins fermés et les fenêtres barricadés à l’approche de l’ouragan de catégorie 4 Helene. «J’espère que ma maison sera toujours là demain», s’inquiètent les habitants. 

• À lire aussi: «Extrêmement dangereux»: «Helene» devient un ouragan de catégorie 4

À l’approche de la Big Bend Coast, non loin de la capitale de l’État Tallahassee, l’ouragan Helene s’est renforcé jeudi en ouragan «extrêmement dangereux» de catégorie 4 sur une échelle de 5, avec des vents soufflant à 215 km/h, selon le Centre national américain des ouragans (NHC).

À quelques heures de son arrivée, certains habitants sont encore plongés dans les préparatifs de leur départ après avoir d’abord pris à la légère les conseils d’évacuation des autorités.

«Je regardais l’évolution des conditions en essayant de décider s’il fallait que je parte», explique Lance Palmer, musicien et acteur, depuis une station-service.

Publicité

«Et ce matin, les eaux étaient déjà à mi-chemin de ma maison», raconte-t-il. «Je me suis dit "Mince, il faut que je parte"», ajoute-t-il, expliquant avoir chargé le coffre de sa Jeep devant sa maison, à Panacea, sur la côte du Golfe du Mexique.

AFP
AFP

À cette même station-service, John Luper est lui confronté à un dilemme : il voudrait aller se réfugier dans un lieu plus sûr et plus élevé, par peur des inondations, mais sa mère et son frère refusent de l’écouter.

«Ils ne partiront pas», dit-il en remplissant des jerricanes d’essence. «Je suis coincé avec eux.»

Selon les autorités, les environs pourraient être submergés par une marée de tempête qui pourrait recouvrir les terres jusqu’à six mètres au-dessus du sol.

«Plus sur»

Plus au nord, à Tallahassee, la Croix-Rouge est en pleine course contre la montre pour trouver un abri de fortune à ceux qui n’en ont pas.

REUTERS
REUTERS

Sur le terrain de basket d’une école, l’organisation distribue de la nourriture à des dizaines de personnes en file indienne, adultes, enfants et personnes âgées confondues.

Dans le gymnase, certains ont déjà installé oreillers et couvertures sur le sol.

Greg Farnsley attend lui à l’extérieur, sur un banc en fumant une cigarette. Il avait prévu de se réfugier avec sa femme dans son auto-caravane, à l’intérieur des terres, mais l’intensité grandissante de la tempête l’a effrayé.

«Je suis content d’être ici et pas chez moi (...) c’est plus sûr», confie le sexagénaire.

«J’espère juste que demain après-midi, la route du retour sera en bon état et que ma maison sera toujours là, dans l’état où je l’ai laissée», conclut-il.

Publicité
Publicité