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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Il faut décontaminer le ministère de l’Environnement», estime Daniel Green

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Agence QMI

2022-08-17T20:25:53Z
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Le gouvernement du Québec «se laisse faire» face aux entreprises qui bénéficient d’un droit de polluer au-delà des normes provinciales en vigueur, croit l’ancien chef adjoint du Parti vert, Daniel Green, qui estime que c’est le ministère de l’Environnement qui doit être «décontaminé».

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Pour Daniel Green, le fait que 89 entreprises aient une dérogation par le gouvernement à polluer au-delà des normes environnementales en vigueur n’est pas une surprise.

«Il y a un droit de polluer au Québec qui existe depuis très très longtemps», a-t-il déclaré en entrevue à TVA Nouvelles, mercredi.

«C’est reconnu [...], le Québec est un paradis de la pollution. On a maintenant un nouveau type d’otages au Québec [...] : des otages toxicologiques. On sait que la compagnie pollue nos enfants, réduit notre espérance de vie, cause des cancers dans la population, mais on ne dit rien parce que c’est l'employeur régional», a-t-il déploré.

Selon lui, la santé financière de ces entreprises ne devrait jamais se faire au détriment de celles des citoyens. «Le [militant] syndical Michel Chartrand disait "c’est pas vrai qu’on va gagner notre vie en la perdant"», a simplement rappelé M. Green.

L’homme politique ne croit pas en une «dépollution tranquille» et pense que pour sortir la province de ce «paradis de la pollution», il faut moderniser le ministère de l’Environnement.

«On va d’abord devoir décontaminer le ministre de l’Environnement pour qu’[il] cesse de traiter nos compagnies polluantes comme des clients. [...] On laisse le temps, on négocie avec les pollueurs et on ne négocie pas avec les gens autour de l’usine qui doivent respirer et manger cette pollution», a-t-il déploré.

Il estime que le gouvernement «se laisse faire» et, pire encore, que les fonctionnaires du ministère de Benoit Charette ont le «syndrome de Stockholm».

«À force de travailler avec des pollueurs, ils commencent à penser [comme eux].»

Daniel Green croit que le gouvernement doit agir rapidement pour protéger les Québécois et leur droit de vivre sans pollution sous peine de voir de plus en plus de poursuites civiles et recours collectifs pour tenter de forcer les pollueurs à respecter les lois.

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