Il faut «apprendre à dire non» à la vitesse, témoigne une survivante d’un grave accident de la route
Agence QMI
Une victime d’un grave accident de la route implore les jeunes de se faire entendre, lorsqu’ils sont à bord d’un véhicule, pour éviter d’autres drames comme celui survenu à Saint-Robert en Montérégie, dimanche, qui a coûté la vie à trois jeunes adultes.
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Dimanche, un conducteur de 19 ans a perdu le contrôle de son véhicule avant de faire plusieurs tonneaux. Trois des quatre jeunes à bord ont perdu la vie et une adolescente de 16 ans était toujours dans un état critique près de 24 heures après l’accident.
Selon les premières informations de la Sûreté du Québec (SQ), la vitesse pourrait être en cause.
Victime d’un grave accident de la route en 2010 causé par la vitesse et l’intoxication du conducteur, Claudia Di lorio a voulu sensibiliser les jeunes dans une entrevue à LCN.
«Le message clé, c’est d’apprendre à dire "non" et d’apprendre à dire "arrête" au conducteur, a dit l’avocate. Quand un conducteur se met à accélérer pour faire rire ou arriver plus rapidement à destination, les passagers ne doivent pas hésiter pour dire “non, arrête, sinon je débarque”. Dans la voiture, il faut apprendre à se respecter et utiliser notre voix pour se protéger.»
Selon Claudia Di lorio, la prévention fait la différence.
«Quand je vois ce qui s’est passé, je me dis "encore", a déploré celle qui a passé un mois dans le coma après son accident. Il y en a trop et on n’arrête pas d’en parler. On n’en parle jamais assez. C’est la preuve que sensibiliser, c’est toujours d’actualité.»
«On a fait tellement de progrès dans les dernières années, a-t-elle ajouté. Le bilan routier s’améliore, mais on atteint un plateau depuis quelque temps [...]. Il faut innover et aller plus loin.»
Selon les plus récentes statistiques de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), les jeunes de 16 et 24 ans, qui représentent 10 % des permis de conduire émis au Québec, sont responsables de 23 % des accidents avec des dommages corporels.