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L'article provient de TVA Nouvelles

Il fait plus chaud de 6 degrés au centre-ville de Montréal

Une chercheuse sillonne les rues avec un vélo muni de capteurs pour identifier les îlots de chaleur

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Photo portrait de Mathieu-Robert Sauvé

Mathieu-Robert Sauvé

2025-07-15T04:00:00Z
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Il fait plus chaud de 6 degrés dans le centre-ville de Montréal comparativement aux abords du mont Royal, a noté une chercheuse qui veut optimiser la lutte contre les îlots de chaleur.

En roulant sur son vélo techno muni d’un GPS et de capteurs électroniques, la chercheuse Johanna Arnet a relevé, la semaine dernière, une différence de 6 degrés Celsius entre les gratte-ciel de Montréal et les aires gazonnées du mont Royal.

Johanna Arnet, étudiante à l’UQAM et à l’Université Concordia, mène des travaux sur les îlots de chaleur à Montréal.
Johanna Arnet, étudiante à l’UQAM et à l’Université Concordia, mène des travaux sur les îlots de chaleur à Montréal. Photo Mathieu-Robert Sauvé

«Il faisait 36 au centre-ville et 30 aux abords du mont, résume-t-elle au Journal. C’est parce qu’il fait plus chaud où il y a des édifices, du béton et de l’asphalte», explique l’étudiante membre de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine.

En plus d’être néfastes pour la biodiversité, les îlots de chaleur causent des problèmes respiratoires et cardiaques et favorisent les inondations en cas de pluies intenses.

Photo fournie par Johanna Arnet
Photo fournie par Johanna Arnet

50 heures d’observation

Dans le contexte de sa maîtrise en codirection aux universités du Québec à Montréal et Concordia, Mme Arnet a entrepris, l’an dernier, une immense collecte de données sur la température ressentie par les piétons, le rayonnement solaire et la température au sol dans cinq secteurs de l’île.

«Nous savons que la plantation d’arbres peut réduire les effets des îlots de chaleur. Mon objectif est de documenter à quel endroit nous pourrions intervenir pour optimiser ces plantations», explique-t-elle.

Au cours de plus de 50 heures d’échantillonnage à l’été 2024, elle a recueilli 180 000 données sur les îlots de chaleur montréalais, et elle poursuit son échantillonnage actuellement, en raison de la vague de chaleur qui a débuté la semaine dernière. Au moins 10 heures de terrain sont prévues.

Johanna Arnet a présenté son projet de recherche au congrès de l’ACFAS, où Le Journal l’a rencontrée.
Johanna Arnet a présenté son projet de recherche au congrès de l’ACFAS, où Le Journal l’a rencontrée. Photo Mathieu-Robert Sauvé

À vélo pour la science

«L’intérêt de faire ce travail à vélo est de permettre d’enregistrer en mouvement des informations à plusieurs endroits et à différents moments du jour», explique Mme Arnet.

C’est à 15h qu’elle se met à rouler pour la science pendant deux heures. Une seconde saisie de données a lieu de 23h à 1h.

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