Il est temps que ça commence!

Michel Therrien
Il est temps que ça commence! Le délai de 10 jours entre la conclusion de la finale de l’Est et le début de la finale de la Coupe Stanley est trop long à mon goût, mais je le comprends.
C’est la télévision américaine qui décide du calendrier pour ne pas avoir de conflit d’horaire avec la NBA. Aux États-Unis, la NBA passe malheureusement bien avant la LNH. C’est dommage pour les amateurs de hockey, mais c’est la réalité à laquelle le circuit Bettman doit faire face. Même une fois que la finale sera amorcée, il y aura une pause de trois jours entre certains matchs. Ce n’est pas idéal, mais c’est hors de notre contrôle.
Ça n’enlève cependant rien au fait que nous assisterons à une autre finale relevée, comme c’est le cas chaque année.
Les Panthers de la Floride et les Golden Knights de Vegas méritent amplement de se retrouver en ronde ultime. Ce sont les deux clubs qui ont démontré le plus de caractère dans les séries jusqu’à maintenant.
C’est tout un exploit de la part des Golden Knights de participer à une deuxième finale en seulement six ans d’existence. Depuis leur arrivée dans la LNH en 2017, ils ont toujours su bien manœuvrer pour composer d’excellentes équipes et ont réalisé de bons coups avec leurs transactions. Par exemple, ils n’ont pas eu peur de prendre une chance en allant chercher Jack Eichel, un joueur exceptionnel, mais qui avait besoin d’une opération risquée. C’était un pari audacieux, mais ils l’ont gagné haut la main!
J’aime beaucoup de choses de cette équipe, particulièrement sa profondeur à l'attaque et sa vitesse. Les Golden Knights ont quatre trios bien équilibrés.
Devant le filet, j’ai hâte de voir si l’histoire Cendrillon du gardien Adin Hill se poursuivra. C’est ce qui fait la beauté des séries : des joueurs sortis de nulle part en profitent pour se faire un nom à travers la ligue.
L’énigme Bobrovsky
Du côté des Panthers, je me demande comment ils réagiront après une aussi longue période d’inaction. Seront-ils affectés ou non? Physiquement, ça peut les aider, ils seront reposés, mais mentalement on ne le sait pas. On aura la réponse dans le premier match, qui dictera l’allure de la série.
Mon autre point d’interrogation est au sujet de Sergei Bobrovsky. Comment l’énigmatique gardien se comportera-t-il? Sera-t-il encore aussi dominant? S’il continue d’offrir de brillantes performances, je crois beaucoup aux chances des Panthers de gagner. C’est la clé numéro un de leurs succès. Après avoir éprouvé des difficultés durant la saison, il vaut maintenant son pesant d’or!
J’ai confiance que Bobrovsky se montrera de nouveau à la hauteur. C’est pourquoi je m’attends à une victoire de la Floride. Mais je pourrais très bien aussi me tromper! Jusqu’ici, toutes les séries ont été difficiles à prédire... et la finale ne fait pas exception. Ça prouve la grande parité qui existe dans la ligue.
On a constaté depuis le début des éliminatoires que les Panthers forment une équipe dure à affronter. Parlez-en aux Bruins de Boston, éliminés en sept matchs au premier tour après avoir mené la série 3-1, aux Maple Leafs de Toronto, battus en cinq rencontres au tour suivant, et aux Hurricanes de la Caroline, balayés en finale de l’Est.
En plus de Bobrovsky, Matthew Tkachuk a grandement contribué au parcours exceptionnel des Panthers. Il marque toujours dans les moments opportuns et amène beaucoup de fougue et de leadership.
J’aime également la robustesse des Panthers. Les Golden Knights peuvent eux aussi compter sur des joueurs agressifs, dont ceux du quatrième trio, qui ne s’en laissent pas imposer. Ils ont aussi des gars de caractère, comme Jonathan Marchessault.
Bref, la finale s’annonce très excitante et serrée. C’est un rendez-vous samedi soir pour le début des hostilités.
