Il est temps de mettre les producteurs de vidanges au pas!

«Maman, mets la chanson des enfants qui prennent soin de la Terre!» 

Chez nous, pas de Baby Shark. Les petites quémandent sans cesse cette chorale d’enfants qui parle de ramasser les déchets, d’économiser l’eau et l’électricité.

Ce printemps, la grande passait ses récréations à ramasser les déchets dans la cour d’école. Un soir, elle est rentrée à la maison les yeux brillants de fierté car les profs lui avaient offert une paire de gants pour son geste.

Des gants en latex bleu pour qu’elle ne se salisse plus les mains. C’était pour elle comme un trophée.

Une relève engagée

Nous parlons constamment des jeunes comme étant plus conscientisés que jamais. On essaie de se faire croire que la planète sera ainsi sauvée.

J’aimerais tellement le croire.

Mais c’est de la bouillie pour les chats.

Comment peut-on remettre le poids de leur avenir sur leurs propres épaules sans penser oser s’attaquer à la source de cette surproduction de déchets?

Enwèye sur la route!

Parce qu’en plus qu'ils soient par définition un problème pour l’environnement, on trimballe des déchets sur des centaines de kilomètres: du Québec au Michigan, des États-Unis à Blainville, en scalpant scandaleusement près de 800 000 km² de territoire naturel. Bientôt, on ne saura plus où les mettre.

C’est donc facile de faire porter le blâme aux individus, mais jamais on ne blâme l’industrie.

J’arrête au Walmart deux fois par année, et malgré toutes mes convictions, il faut être fait fort en titi pour ne pas s’inventer tout d’un coup 1000 besoins pour une poignée de petite monnaie.

Free for all

Les incitatifs à surconsommer sont tellement rendus nombreux, pernicieux. Les grandes marques nous jouent dans la tête allègrement, surproduisent et se déresponsabilisent complètement de l’impact qu’elles génèrent sur le monde au nom du sacro-saint argent.

Et on les laisse faire.

Qui donc aura le guts de les mater?