«Il est probablement notre joueur le plus populaire»: les Gators sous le charme d’Olivier Rioux

Stéphane Cadorette
GAINESVILLE | Ce n’est pas parce qu’il ne prend pas part aux matchs à sa première année qu’Olivier Rioux n’épate pas déjà les partisans, qui n’attendent que son entrée en scène, ses coéquipiers, qui adorent le côtoyer, et le personnel d’entraîneurs des Gators.
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«Un gentil géant», un «humain vraiment formidable», un «gars hilarant» et un «joueur en progression» sont les qualificatifs qui reviennent souvent au fil des discussions à propos du Québécois, qui est l’un des jeunots de l’équipe, à 18 ans.
«Il est probablement notre joueur le plus populaire. Et je ne blague pas!» assure l’entraîneur adjoint Carlin Hartman, qui a 25 ans de coaching derrière la cravate et qui nous salue d’un beau «bonjour» en français.
«Les gens ne peuvent pas s’habituer à voir quelqu’un de 7 pi 9 po. J’en ai vu, des joueurs de 7 pi, mais personne comme lui», ajoute l’homme originaire de Buffalo, qui a adoré sa visite au Québec il y a quelques années.
À quand de l’action?

Pour l’entraîneur d’expérience, il ne fait aucun doute que son protégé a le potentiel pour jouer, même s’il doit pour l’instant parfaire ses habiletés. Il est bien encadré à Gainesville pour travailler des aspects comme son endurance, sa mobilité et sa fluidité.
«Nous avons de très bons joueurs en ce moment qui ne jouent pas. Il y a des gars qui joueraient ailleurs en division 1, mais qui n’ont pas cette opportunité ici. Il ne faut surtout pas croire qu’Olivier n’est pas un bon joueur. Il a du temps pour travailler à atteindre le niveau attendu», fait-il valoir, en spécifiant qu’il est difficile de savoir quand Rioux sera prêt à contribuer.
«Chacun se développe différemment, et c’est impossible de répondre. Olivier travaille fort et son attitude est parfaite», assure-t-il.
Un coéquipier qui comprend

Dans le vestiaire des Gators, personne ne comprend mieux la réalité d’Olivier Rioux que le centre format géant Micah Handlogten, le seul autre joueur de l’équipe à franchir la barre des 7 pi (7 pi 1 po).
« Au début de la saison, les partisans ne comprenaient pas vraiment qu’il serait redshirt [une recrue qui ne participe pas aux matchs]. Ils criaient son nom, et il est devenu une célébrité sur le campus. Il a vite été un favori de la foule.
«Il est très détendu en public, et tout le monde veut lui parler. Je fais 7 pi 1 po, et plus personne ici n’est intéressé à me dire un mot! J’ai eu l’attention qu’on porte aux grandes personnes toute ma vie, et ça me va très bien que ce soit le tour d’Oli aujourd’hui», sourit-il.
La patience est de mise

Le garde Walter Clayton Jr est le joueur vedette de l’équipe. Il en est à sa quatrième saison universitaire et il prône la patience à l’égard du jeune Québécois.
«Il va vieillir et il va maîtriser de mieux en mieux son corps. Dans les derniers mois, on a vu que sa coordination s’est grandement améliorée. À force de travailler avec nos préparateurs physiques, il va gagner en flexibilité et bougera mieux.
«Il est un cas unique, et tout le monde voudrait l’observer jouer. Je suis le premier à avoir hâte de voir ce qu’il peut faire sur le court en situation de match. Il faudra être patient.»