Même après avoir passé six ans au pénitencier, un apôtre de la pédophilie n’a rien appris puisqu’à peine libéré, il a ciblé un jeune d’apparence mineure tout en disant vouloir revoir ses amis pédophiles. 

« Vous demeurez convaincu que la pédophilie est acceptable et qu’elle doit être reconnue comme une orientation sexuelle », déplore la Commission des libérations conditionnelles du Canada, dans la plus récente décision concernant André Faivre.

Faivre, un Montréalais de 74 ans, a longtemps été à la tête d’un « club social de pédophiles » où les membres se partageaient des trucs et astuces pour se rapprocher d’enfants en gagnant la confiance de leurs parents. 

Son groupe avait toutefois été infiltré par un agent double. Après neuf mois à accumuler de la preuve, le groupe avait été démantelé en 2016. Faivre avait finalement écopé de 12 ans de pénitencier en 2020, mais en raison de la détention préventive, il ne lui restait qu’un peu moins de 4 ans à purger.

« Chair fraîche »

Or, dès une première libération conditionnelle l’automne dernier, il est apparu clair que Faivre ne comptait pas se tenir à carreau.

« Vous avez verbalisé vouloir reprendre certains contacts avec d’anciens co-accusés », indique le rapport de la CLCC qui a déploré son manque de coopération avec les intervenants.

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Et quand il s’est fait interdire de porter un pendentif faisant référence au petit chaperon rouge, avec un loup « qui cherche la viande fraîche de l’enfant », le pédophile s’en emporté.

« Des rencontres de surveillance ont permis d’évaluer l’absence de progrès », indique le rapport.

Jeune immigrant ciblé

Mais loin de se contenter de faire la promotion de la pédophilie, Faivre a directement ciblé un jeune homme, a appris la CLCC. Un mois après sa libération conditionnelle, Faivre s’est rendu aux urgences d’un hôpital afin d’entrer en contact avec un jeune homme de 19 ans « mais qui a l’air plus jeune, soit 16-17 ans » selon le CLCC.

« Après un certain temps [le jeune] a dit avoir senti que vous aviez une attirance envers lui et une certaine ‘emprise’ de votre part », affirment les commissaires.

Mal à l’aise, le jeune a tenté de s’éloigner, mais Faivre aurait continué à le coller, allant jusqu’à le suivre jusqu’à l’entrée de toilettes.

Peu après, le jeune homme, un « immigrant sans ressources » a découvert que Faivre était un pédophile notoire, si bien qu’il s’est rendu à la police pour exposer la situation.

Faivre a finalement été renvoyé derrière les barreaux. Il a finalement pu obtenir sa libération d’office, mais comme il a été déclaré délinquant à contrôler, la CLCC lui a imposé une série de conditions, notamment de résider dans un établissement résidentiel communautaire et de ne pas consommer de pornographie.

Les contacts avec les enfants lui sont également interdits, tout comme ceux avec d’autres pédophiles. Ses communications seront également surveillées.