Il avoue avoir agressé à répétition une enfant de la DPJ chez lui

Un homme de Lanaudière a récemment avoué avoir agressé sexuellement à répétition pendant quatre ans une jeune fille placée dans son foyer d’accueil par la DPJ. 

La jeune victime, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, a eu le courage de dénoncer les agissements d’Alain Lavallée à sa professeure du primaire à l’automne 2021. 

Le résident de Lanaudière a rapidement été arrêté par la Sûreté du Québec (SQ). Et plus de deux ans plus tard, l’homme de 59 ans a finalement plaidé coupable à divers chefs d’accusation à caractère sexuel au palais de justice de Joliette. 

«Les agressions [...] ont été si fréquentes que la victime est incapable de les quantifier avec précision», mentionne-t-on dans le résumé conjoint des faits déposé en cour plus tôt ce mois-ci.

La première a eu lieu dans la piscine familiale, lorsque la jeune fille avait environ sept ou huit ans.

L’accusé a répété ses gestes dans la piscine, mais aussi lors de vacances dans le Maine ou au Mexique.

• Écoutez l'entrevue avec Lionel Carmant, ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, via QUB :

La majorité des agressions sexuelles sont toutefois survenues alors que l’ancienne conjointe de l’accusé quittait le domicile pour faire les courses, une fois par semaine. 

«Il était tellement récurrent qu’elle vive des agressions que la jeune fille savait [...] qu’elle devait porter des pantalons ou un short ample et aucun sous-vêtement à la demande expresse de l’accusé», peut-on lire.

L’accusé demandait alors aux autres enfants d’aller jouer à l’extérieur de la maison. 

La jeune victime a aussi été agressée dans sa chambre et dans la salle de bain, mais surtout au deuxième étage de la résidence, «puisqu’il y avait une règle que personne n’était autorisé à aller à l’étage», indique-t-on.

L’enfant a tenté à plusieurs reprises de refuser les demandes de son père de famille d’accueil, en vain. 

«La victime rapporte qu’elle s’exécutait parce qu’elle avait peur de ce que l’accusé pourrait lui faire si elle ne le faisait pas», a-t-on précisé en cour.

Lavallée a confirmé la majorité des événements lors de son interrogatoire avec la SQ. Il a toutefois imputé une responsabilité à la jeune fille «mentionnant que c’est elle qui commençait et qu’il lui disait non au début».

• Écoutez son entrevue via QUB :

Autres victimes

D’autres victimes se sont manifestées aux autorités après la médiatisation de l’arrestation d’Alain Lavallée en octobre 2021. 

L’accusé a reconnu avoir agressé sexuellement une jeune voisine, elle aussi en famille d’accueil, et qui avait à l’époque dénoncé les gestes.

«Une intervention de la [Direction de la protection de la jeunesse] avait eu lieu en raison de cet événement, mais après les rencontres pour rapporter les faits, il n’y avait pas eu de suite», peut-on lire.

Dans les années 1990, il avait également agressé sexuellement une proche, dont le lien exact ne peut être précisé pour ne pas révéler son identité, et une jeune fille de 13 ans à son chalet dans Lanaudière. 

Alain Lavallée sera de retour en cour en avril prochain devant le juge Bruno Leclerc pour la suite des procédures.

Que faire si un enfant vous révèle avoir été agressé sexuellement ?

• Écouter attentivement l’enfant et éviter de lui poser des questions pour ne pas influencer ses propos 
• Noter par écrit ses verbalisations et le contexte dans lequel il s’est confié
• Ne pas lui promettre de garder le secret et lui indiquer qu’il faudra en parler à des personnes chargées de veiller à la sécurité des enfants
• Signaler sans délai la situation à la Direction de la protection de la jeunesse, même s’il ne s’agit que de soupçons. Il est possible de contacter leur ligne confidentielle 24 heures par jour. 

Source : Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine