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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Il agresse sexuellement une femme saoule: un chef cuisinier montréalais espère s'en sortir avec des travaux communautaires

Il continue de nier son crime et préfère blâmer la victime

Vincenzo Mirra, coupable d'agression sexuelle sur une jeune femme saoule qu'il avait feint d'aider, lors d'un passage au palais de justice de Montréal en juin 2023.
Vincenzo Mirra, coupable d'agression sexuelle sur une jeune femme saoule qu'il avait feint d'aider, lors d'un passage au palais de justice de Montréal en juin 2023. PHOTO Michaël Nguyen / JdeM
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2023-06-20T19:59:24Z
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Un chef cuisinier qui s’était fait passer pour un bon samaritain afin d’agresser sexuellement une jeune femme saoule espère s’en sortir avec des travaux communautaires, même s’il n’a aucun remords et qu’il blâme la victime.

«Je vis beaucoup de pression, [le processus judiciaire] est pesant sur ma santé et sur mes finances», s’est plaint Vincenzo Mirra en espérant s’attirer la pitié du juge, ce mardi au palais de justice de Montréal.

Mirra, un chef cuisinier de 58 ans, avait commis son crime en 2016, quand il avait croisé par hasard une étudiante ayant moins que la moitié de son âge. La jeune femme, qui était saoule, venait de perdre son sac à main si bien qu’il avait feint de vouloir l’aider. Sauf qu’à la place, il l’a ramenée chez lui pour l’agresser sexuellement. 

Victime traumatisée

Quand la victime s’est réveillée, Mirra était sur elle, les pantalons baissés. Prise de panique, la jeune femme de l’âge de sa fille l’a repoussé avant de partir en trombe.

«Je me suis fait voler ma dignité humaine, j’ai pleuré recroquevillée sur moi-même, en hyperventilant, en tremblant, en criant pendant ce qui m’a semblé être une éternité», a dit la jeune femme dans une lettre destinée à la cour.

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Mirra avait tout nié, mais le juge Salvatore Mascia n’avait pas été dupe: après une analyse minutieuse de toute la preuve, il l’a déclaré coupable d’agression sexuelle.

Mais malgré sa culpabilité, Mirra continue de tout nier.

«Quand elle est venue chez moi, elle s’est déshabillée», a prétendu l’agresseur sexuel encore ce mardi.

Et à un expert chargé de l’évaluer, il a remis en doute l’état d’intoxication de la victime sous prétexte qu’il «n’est pas médecin».

«Il se déresponsabilise et se victimise, disant être victime d’un complot», indique un rapport.

  •  Écoutez la chronique faits divers de Maxime Deland, journaliste à l’Agence QMI au micro d'Alexandre Dubé via QUB radio : 

Propos «dérangeants»

Lors de sa rencontre avec l’expert, Mirra a d’ailleurs été contrôlant, tentant de dicter quoi mettre dans le rapport. Il a ensuite tenu des propos «dérangeants» sur la communauté LGBTQ et sur les femmes «avec des courbes plus prononcées», tout en ajoutant être peu ouvert à la diversité.

Michaël Nguyen / JdeM
Michaël Nguyen / JdeM

«J’ai des valeurs chrétiennes et des valeurs familiales traditionnelles», a renchéri l’agresseur sexuel ce mardi.

Il a ensuite tenté de se mettre en valeur en vantant ses talents de chef, qui lui viendrait de son père qui, selon lui, a déjà servi la défunte reine Elizabeth II.

Convaincu qu’il est une bonne personne, Mirra a donc demandé au juge de lui éviter la prison. En fait, il croit qu’il devrait écoper de travaux communautaires ou, au pire, d’être confiné chez lui pendant quelques mois.

La Couronne, de son côté, compte réclamer 18 mois d’incarcération.

Les audiences se poursuivront à une date ultérieure.

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