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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Il abuse d’une ado de 14 ans: un agent de la DPJ coupable

Martines Cenelia a agressé sexuellement une adolescente de 14 ans lors d’un trajet entre l’hôpital et le centre jeunesse

L'accusé Martines Cenelia.
L'accusé Martines Cenelia. Photo ERIKA AUBIN
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-10-18T15:30:00Z
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Un agent de la DPJ qui a dit tout et son contraire dans l’espoir d’être acquitté d’une agression sexuelle sur une jeune ado vient d’être déclaré coupable et risque maintenant la prison.

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«La seule conclusion logique est que son témoignage manque à ce point de valeur qu’il ne soulève aucun doute raisonnable», a tranché le juge Jean-Guillaume Blanchette, jeudi, au palais de justice de Drummondville.

Martines Cenelia a commis son crime à l’automne 2022, alors qu’il travaillait comme agent d’intervention pour la Direction de la protection de la jeunesse. Il a depuis perdu son emploi.

Dans le cadre de son travail, l'homme de 41 ans accompagnait une ado de 14 ans à l’hôpital.

Sauf qu’en la ramenant au centre jeunesse où elle était placée, Cenelia a fait un détour derrière un aréna, afin d’abuser d’elle.

«Afin de s’assurer qu’elle ne le dénoncerait pas, il lui indique que ses frères sont des proxénètes et qu’il possède des armes, a expliqué le juge. Il laisse sous-entendre qu’ils pourraient s’en prendre à sa mère si elle le dénonce.»

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Rapport mensonger

L’ado, dont l’identité est protégée par le tribunal, avait quand même fait un signalement. Cenelia a été arrêté et après quatre heures d’interrogatoire, il a avoué s’être déplacé à l’aréna en niant toute agression sexuelle.

«Non, je ne l’ai jamais touchée. Je n’ai jamais mis ma main sur sa cuisse. [...] Pas du tout», avait-il dit, réitérant le tout lors de son procès.

Il avait également produit un rapport laissant entendre que lors du trajet, la victime aurait tenu des propos sexualisés tout en démontrant «de l’intérêt» à son égard.

«Si [la plaignante] a effectivement un tel comportement envers lui, pourquoi décide-t-il volontairement [...] de l’amener dans un endroit à l’abri des regards?» s’est demandé le juge.

Ses autres affirmations contredites par des caméras de surveillance ont anéanti le peu de crédibilité qui lui restait.

Pas de doute raisonnable

À l’inverse, la victime a témoigné avec aplomb, a noté le juge, en affirmant que sa façon de s’exprimer démontrait de la franchise et de l’honnêteté. Et même si elle ne se souvenait pas de détails, comme l’emplacement exact des mains de l’accusé lors de l’agression, cela ne changeait rien à sa crédibilité.

L’agent déchu a donc été déclaré coupable d’agression sexuelle et d’intimidation.

Il reviendra à la cour prochainement, pour les plaidoiries sur la peine à lui imposer.

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