«Il a tué mon film»: le cinéaste Terry Gilliam reproche à Donald Trump d'avoir «détruit la satire»


Maxime Demers
Le cinéaste britannique Terry Gilliam estime que Donald Trump a ruiné son prochain film en détruisant la satire politique.
Dans une entrevue accordée au magazine The Hollywood Reporter à l’occasion du 40e anniversaire de son film culte Brazil, le réalisateur de Monty Python: Sacré Graal a expliqué que le retour de Trump à la Maison-Blanche avait mis en péril la sortie de son 14e long métrage, The Carnaval at the End of Days.
Cette comédie satirique aurait mis en scène Satan qui tente d'empêcher Dieu d'anéantir l'humanité.
«Il [Trump] a ruiné le dernier film sur lequel je travaillais, a déploré le cinéaste de 84 ans.
«Parce que c'était une satire des dernières années, quand les choses allaient mal. Il a tout chamboulé [avec son retour à la Maison-Blanche]. Du coup, il a tué mon film.»

Selon Gilliam, Trump a ébranlé le monde de l’humour en détruisant la satire.
«Comment peut-on faire de la satire quand on voit sa manière de percevoir le monde?», questionne-t-il.
«Il a bouleversé le monde. Je ne sais pas si les gens vont rire davantage, mais ils ont probablement moins peur de rire».
Le réalisateur a aussi pointé du doigt les militants wokes qui ont instauré un climat de peur chez les humoristes en imposant leur «point de vue étroit et moralisateur».
«Cela a effrayé beaucoup de gens qui ont été très réticents à raconter des blagues, à se moquer de tout. Car si vous racontez une blague, les gens disent que vous vous en prenez à quelqu'un. Mais c’est faux. On trouve l’humour dans l’humanité.»