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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Il a réussi gros jeu par-dessus gros jeu»: les Pacers épatés par la performance de Bennedict Mathurin

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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2025-06-12T14:28:40Z
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La soirée magistrale de 27 points de Bennedict Mathurin au troisième match de la finale de la NBA n’a pas eu des échos qu’au Québec. Après la victoire, les Pacers ne se sont pas fait prier pour entonner un concert d’éloges à l’endroit du Montréalais.

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L’équipe de l’Indiana a pris une avance de 2 à 1 dans la série et n’est plus qu’à deux victoires de savourer un championnat contre le puissant Thunder d’Oklahoma City, dont fait partie un autre Québécois dominant, Luguentz Dort.

Mathurin a évidemment été un facteur clé et ses efforts ont été salués à l’unanimité, à commencer par le joueur vedette de l’équipe, Tyrese Haliburton.

«Il a réalisé gros jeu par-dessus gros jeu et c’est l’une des belles choses de cette finale. Quand tu as une équipe avec autant de profondeur, ça peut devenir la soirée de n’importe quel joueur. Je suis fier de la manière dont il a répondu présent», s’est réjoui le moteur de l’équipe.

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Profondeur remarquable

Si Haliburton parle de profondeur, c’est que Mathurin, à 22 ans, ne fait pas partie des cinq partants. Il n’a pas vu d’action lors des 12 premières minutes, mais son arrivée au deuxième quart a procuré un véritable électrochoc aux Pacers.

Les joueurs en provenance du banc ont inscrit 49 des 116 points de l’équipe, comparativement à seulement 18 pour les réservistes du Thunder.

«Benn a fait un bon travail pour jouer en fonction de notre style. Il a foncé et a pris les minces ouvertures que cette défense nous donne. Il a excellé pour obtenir des opportunités de la ligne des lancers francs. Il connaissait déjà de bonnes séries, mais ce soir [mercredi], il a vraiment donné de grosses minutes.

«Nous avons dit toute l’année à quel point il serait un élément important dans notre jeu cette fois en séries et vous voyez pourquoi. Il est l’une des raisons majeures pour expliquer notre victoire», a poursuivi Haliburton.

Même l’entraîneur-chef adverse, Mark Daigneault, a reconnu que Mathurin et les autres substituts avaient été l’épine dans son pied.

«Il a connu des matchs comme celui-là dans toutes les séries. Il est un joueur très talentueux et il a été agressif. Tous les joueurs de leur banc ont fait la différence. Ces gars-là ont été les catalyseurs de leur victoire», a-t-il remarqué.

Rôle difficile

Getty Images via AFP
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Le rôle de Mathurin n’est pourtant pas évident. Lors des deux derniers matchs, il a disputé 22 minutes, mais, au premier match de la finale, il a été limité à 16 minutes.

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En finale de l’Est face aux Knicks de New York, il a franchi deux fois la barre des 20 minutes de jeu, mais, à quatre reprises, il a joué 12 minutes ou moins.

«Je sais que son temps de jeu est variable, mais il ne lâche pas et c’est ce dont on a besoin», a souligné un autre leader des Pacers et ancien champion avec les Raptors, Pascal Siakam.

«Il a été agressif et c’est ce qu’on veut qu’il soit. Quand il est agressif, il est actif en défense et vole partout sur le terrain. Quand il joue de cette façon, le match a l’air facile pour lui. On veut qu’il conserve cet état d’esprit et cette énergie jour après jour», a-t-il ajouté.

L’entraîneur Rick Carlisle a aussi ajouté des fleurs au bouquet, sans spécifier si son poulain obtiendrait des minutes plus constantes d’ici la fin de la série.

«Mathurin a sauté sur le terrain et a été immédiatement agressif. Il a réussi des paniers. C’est le genre d’équipe que nous sommes et tout le monde doit être prêt à contribuer. Nos meilleurs ne seront jamais les mêmes», a-t-il dit.


Une douce revanche pour le Québécois

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

À pareille date il y a un an, les Pacers rongeaient leur frein après une défaite à sens unique aux mains des Celtics en finale de l’Est pendant que Bennedict Mathurin comptait désespérément les jours avant de renouer avec le basketball.

En mars dernier, le Montréalais a appris qu’il allait rater le parcours éliminatoire de son équipe en raison d’une déchirure du labrum de l’épaule droite.

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C’est donc dire que les présentes séries, surtout avec la prestation sans bavure de mercredi soir face au Thunder, constituent le baume parfait pour Mathurin.

«L’an dernier, même si j’étais blessé, j’ai appris beaucoup. Je me suis servi d’une situation malheureuse pour apprendre en étant assis près des entraîneurs.

«Il y en a qui apprécient de jouer au basketball, mais moi, j’adore jouer au basketball. J’aurais tellement voulu jouer, mais je ne pouvais pas», s’est remémoré la fierté de Montréal-Nord après la rencontre.

Son entraîneur Rick Carlisle se souvient même d’avoir vu Mathurin, durant cette difficile période, littéralement compter les jours avant son retour, cet automne, lorsqu’il trimait dur en réadaptation.

«Il y avait un calendrier dans un local et à chaque jour il enlevait une page. Dès le camp d’entraînement, je sais qu’il avait les yeux rivés sur sa cible, qui était d’obtenir une opportunité de jouer en séries. Il a tellement travaillé pour en arriver à ce moment. Ce soir [mercredi], il a été un facteur majeur», a-t-il raconté.

Une expérience grandiose

Mathurin préférerait assurément faire partie des partants, mais, pour le moment, il accepte son rôle et tente de se défoncer quand le moment est venu de voir de l’action.

«Il faut toujours être prêt. Quand on me demande de contribuer, je dois tout faire pour aider mon équipe à gagner. C’est mon état d’esprit. Je disais aux autres réservistes l’autre jour qu’on n’obtiendrait pas autant d’opportunités que nos gars qui jouent de grosses minutes, mais il faut tout donner quand l’opportunité se présente.»

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