Il a perdu 17 lb depuis juin: Jacob Fowler motivé à être le prochain gardien numéro un du Canadien


Kevin Dubé
BOSTON | Chaque matin, Jacob Fowler sort du lit avec un objectif en tête: devenir le prochain gardien numéro un du Canadien de Montréal. Pour y arriver, il lui reste du chemin à parcourir, et il le sait pertinemment. C’est pourquoi il a redoublé d’ardeur, ce qui lui a permis de retrancher 17 lb à sa silhouette en quatre mois seulement.
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Lorsqu’il s’est présenté devant l’auteur de ces lignes, la semaine dernière lors d’une visite de quelques jours à Boston, Fowler affichait un visage beaucoup plus effilé que celui qu’il présentait après sa sélection, à Nashville, en juin dernier.
Au repêchage, les listes indiquaient qu’il pesait 223 lb, du haut de ses 6 pi 2 po. Depuis le début de la saison, les Eagles de Boston College l’avaient inscrit à 214 lb.
«Je me suis pesé ce matin, et je suis à 206!», nous a-t-il lancé, tout sourire, lorsqu’on l’a questionné sur cette perte de poids apparente.

Plus de zucchinis et moins de steak!
Et tout ça n’est pas le fruit du hasard. Au repêchage, le co-directeur du recrutement du CH, Martin Lapointe, avait indiqué aux médias que la condition physique du gardien américain n’était pas une source d’inquiétude. Toutefois, l’organisation, en collaboration avec l’organisation des Eagles, a établi un plan d’entraînement et de nutrition afin que Fowler raffine sa silhouette.
«Je me suis entraîné fort cet été au gym afin d’être plus mince et plus rapide. Ça me permet d’être plus explosif et de faire des arrêts que je ne pouvais pas faire avant.»
Sur le plan nutritionnel, une diète répondant davantage aux besoins d’un athlète de son niveau lui a été présentée.
«Ce n’est rien de super différent, mais c’est surtout d’être plus balancé. Dans la NCAA, tu ne peux pas manger du steak à tous les soirs! Je peux continuer à manger des choses que j’aime, mais je dois aussi ajouter d’autres choses moins bonnes comme du zucchini», rigole-t-il.
La directrice de la nutrition à Boston College, Liz Wluka, assure d’ailleurs que la nutrition de Jacob Fowler n’était pas un problème majeur. Il fallait simplement organiser mieux ses repas, afin qu’il bénéficie de l’apport calorique nécessaire afin d’avoir de l’énergie toute la journée.
«Jacob est vraiment très discipliné, assure-t-elle. On lui propose quatre repas par jour ainsi que trois collations protéinées de plus. Il est aussi important qu’il s’hydrate bien avec, entre autres, des boissons à électrolytes. Il respecte tout, à la lettre.»
Des effets immédiats
Les résultats sont probants dans son cas: non seulement a-t-il été en mesure de se tailler une place comme gardien numéro un des Eagles à 18 ans, mais, en plus, il s’acquitte de cette tâche de façon impressionnante.
Il a jusqu’ici remporté cinq de ses six premiers départs dans la NCAA, maintenant une moyenne de buts alloués de 2,15 et un pourcentage d’arrêts de 0,919.
«Il a une présence devant le filet et ça se voit dès qu’il met le pied sur la patinoire. Il n’est pas nerveux comme plusieurs joueurs de première année le seraient à sa place. Il est toujours calme», le décrit son entraîneur, Greg Brown.
Mais ses succès ne sont pas le seul résultat d’une meilleure nutrition, assure quant à lui l’entraîneur des gardiens des Eagles, Mike Ayers.
«Il travaille fort et est très concentré sur ses objectifs. Il veut connaître chaque détail de l’adversaire, que ce soit en posant des questions ou en faisant beaucoup de vidéo pour connaître les tendances de chacun des joueurs de l’autre équipe. Sa préparation est hors norme.»
Un but en tête
Tout ce travail est dans un but bien précis, à long terme, assure Fowler. Après tout, il y a un fort lien d’attachement entre le Canadien de Montréal et sa famille, puisque plusieurs d’entre eux viennent de Montréal.
Le rêve ultime serait donc, d’un jour, être l’homme de confiance à Montréal. Croit-il avoir ce qu’il faut pour le devenir, un jour?
« Oui, lance-t-il en nous regardant droit dans les yeux. C’est ce qui me motive à tous les jours. Je sais que le chemin pour s’y rendre n’est pas facile et qu’il n’y a qu’un seul poste de gardien numéro un de disponible. Pour m’y rendre, je vais devoir le mériter chaque jour et travailler plus fort que les gars qui y sont déjà mais aussi ceux qui vont venir après moi. Ça me motive chaque jour à tout donner ici. Je sais toutefois que ça n’arrivera pas tout de suite et je dois maintenant m’assurer de dominer dans les rangs collégiaux. »